«L’escroquerie du siècle». C’est en ces termes que feu le roi Hassan II parlait de l’artificiel conflit monté de toutes pièces, provoqué, porté et entretenu par l’Algérie à travers les actions séparatistes du Polisario.
Comment en effet ne pas parler d’«escroquerie» en analysant ce conflit, dernier avatar de la période de la Guerre froide, qui fut créé à l’époque par l’Algérie, soutenue par le bloc communiste, afin de déstabiliser la région et tenter d’affaiblir le Maroc? Un conflit artificiel, constituant la dernière butte témoin d’enjeux politico-idéologiques d’une époque révolue sur laquelle les dirigeants du «Système» algérien semblent être obstinément et définitivement ancrés…
«Escroquerie du siècle», ce conflit artificiel nie en effet cinq points essentiels, à savoir:
1- Les réalités historiques, dans la mesure où ses initiateurs ne tiennent pas compte d’une grande réalité déterminant tout le reste, à savoir que le Maroc existe depuis le 8ème siècle de l’ère chrétienne. Aussi, à travers 1500 ans d’histoire, de la Méditerranée au fleuve Sénégal, il n’y a jamais eu sur ces immensités sahariennes d’autre souveraineté que la souveraineté marocaine, ces régions n’ayant connu aucune forme d’organisation politique propre puisqu’elles relevaient du Maroc.
2- Les réalités anthropologiques, en voulant faire croire à l’existence d’un «peuple sahraoui», alors que nous sommes en présence de populations immémorialement marocaines.
3- Les évidences diplomatiques, alors que nous disposons de très nombreux actes et textes internationaux reconnaissant la souveraineté marocaine sur les provinces de la Seguia al Hamra et d’Oued Ed-Dahab (voir à ce sujet mon livre «Le Sahara occidental en dix questions», éd. Ellipses, Paris, 2024), notamment l’Accord anglo-marocain de 1895 et les Accords d’Algésiras d’avril 1906, ces derniers reconnaissant que les frontières du Maroc s’établissent au contact sud du Rio de Oro (Oued Ed-Dahab) et du nord de l’Afrique française (l’actuelle Mauritanie).
«Ce conflit est présenté comme une question de “décolonisation”, alors qu’il s’agit clairement d’une tentative séparatiste encouragée par l’Algérie, puisque la décolonisation de ces provinces marocaines a été réalisée en février 1976 avec le retrait du colonisateur espagnol.»
4- Ce conflit artificiel est présenté comme une question de «décolonisation», alors qu’il s’agit clairement d’une tentative séparatiste encouragée par l’Algérie, puisque la décolonisation de ces provinces marocaines a été réalisée en février 1976 avec le retrait du colonisateur espagnol. Le 23 juin 2023, à Paris, António Guterres, secrétaire général de l’ONU, a ainsi déclaré que le Sahara occidental a déjà été décolonisé en 1975, suite à un accord tripartite entre l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie.
5- Cet artificiel conflit a éclaté quand, s’ingérant dans les affaires marocaines en violant le paragraphe 4 de l’article 2 de la Charte des Nations unies, des contingents militaires algériens soutenus par des Cubains occupèrent en territoire marocain certaines positions qui venaient d’être abandonnées par les forces espagnoles, notamment Amgala et Gueltat Zemmour. Le but de l’Algérie était alors d’y installer le Polisario pour créer un fait accompli permettant de placer sous contrôle du mouvement séparatiste des populations marocaines. Les Forces armées royales ayant fait échec à cette tentative, les assaillants enlevèrent 7.000 à 8.000 citoyens marocains qu’ils installèrent dans des camps situés en Algérie, en faisant croire que 150.000 «Sahraouis» refusant «l’annexion» marocaine avaient trouvé refuge en Algérie… À ce sujet, en 2007, l’Office européen de lutte contre la fraude (OLAF) a montré que ce chiffre outrancièrement gonflé avait permis au Polisario de recevoir des aides humanitaires en très large excédent, qui furent vendues pour le plus grand profit de certains responsables algériens et de chefs du mouvement séparatiste.
En 1981, «l’escroquerie du siècle» fut mise en évidence devant le Parlement européen, quand, dans le rapport présenté par le député irlandais Patrick Lalor, l’Algérie fut clairement désignée comme «base d’agression contre le Maroc», le caractère bilatéral de l’artificiel conflit monté de toutes pièces par l’Algérie étant mis en évidence…