Le Forum de soutien aux autonomistes de Tindouf (Forsatin) a indiqué que les camps de Tindouf vivaient ces derniers temps dans un chaos total qui dévoile l’effondrement du dispositif sécuritaire dirigé par les milices du Polisario.
Le Forum a posté un message sur sa page Facebook, indiquant qu’il a été témoin cette semaine de crimes effroyables, ainsi que de la recrudescence de la répression et de l’injustice, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 26 décembre.
C’est ainsi que de nombreux «gens d’armes» du Polisario ont attaqué une famille dans l’arrondissement d’Aghouinit, dans le camp d’Aousserd.
Les milices ont pris d’assaut la tente où se trouvaient les membres de cette famille, et ont agressé sauvagement les femmes.
L’une d’elle a eu la mâchoire fracturée et une autre souffre de graves blessures à l’abdomen, tandis que les hommes ont été enlevés et emmenés vers une destination inconnue.
Le Forsatin souligne que les forces du «désordre» polisariennes n’ont donné aucune explication à cette violente attaque contre des civils, et qu’il pourrait s’agir tout simplement d’une démonstration de force.
Dans ce même camp, des individus inconnus ont incendié un camion appartenant à une famille de Rabouni.
Il semble que ce crime soit mû par une vengeance personnelle dans des camps où sévissent l’insécurité ambiante, et l’esprit de règlements de comptes entre les habitants.
Un autre homme âgé a été enlevé par des individus armés, à cause d’un différend sur une cargaison qui aurait opposé son fils à une bande criminelle.
L’homme a été conduit dans la région de Bir Oum Grine, où il a été filmé dans une vidéo le montrant entouré d’individus cagoulés et armés.
Il suppliait sa famille de donner aux membres de la bande ce qu’ils demandaient afin qu’ils préservent sa vie, relaie Al Ahdath Al Maghribia.
Le Forsatin souligne que la mésaventure de cet homme n’est pas un crime isolé, car il reflète «l’insécurité et la dégradation des valeurs humaines dans des camps, où les innocents sont devenus des boucs émissaires de la guerre des gangs».
Face à ces événements dramatiques, les autorités algériennes gardent un silence complice en laissant les camps de Tindouf en otages du chaos fomenté par les mercenaires du Polisario.
Au lieu de protéger les habitants, la junte militaire les abandonne à l’injustice et l’oppression de ces milices, qui utilisent de plus en plus leurs armes pour asseoir leur domination.