L’Union du Maghreb arabe a un nouveau secrétaire général, le «G3 maghrébin» de Tebboune est mort-né

Tarek Ben Salem, nouveau secrétaire général de l'Union du Maghreb arabe.

Le diplomate tunisien Tarek Ben Salem a été désigné, hier mardi, nouveau secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe (UMA), en remplacement de son compatriote Taïeb Baccouche, en poste depuis 2016. Décidée par le président tunisien Kaïs Saïed, cette nomination intervient, selon un communiqué du ministère tunisien des Affaires étrangères, conformément aux dispositions du Traité de Marrakech de 1989, instituant l’UMA, et avec l’accord des quatre autres chefs d’État membres de l’ensemble maghrébin.

Le 29/05/2024 à 11h31

L’Union du Maghreb arabe (UMA) a un nouveau secrétaire général, en la personne du diplomate tunisien Tarek Ben Salem (64 ans), ancien ambassadeur de Tunisie à Moscou, Bamako, Niamey et Ouagadougou. Dans un communiqué officiel, publié le mardi 28 mai, le ministère tunisien des Affaires étrangères a annoncé que, «conformément aux dispositions du traité fondateur de l’Union du Maghreb arabe de 1989, sur proposition du président de la République Kaïs Saïed, et après l’approbation de tous les dirigeants des États membres de l’Union, il a été décidé la nomination du diplomate tunisien Tarek Ben Salem comme secrétaire général de l’Union du Maghreb arabe pour les trois prochaines années».

Ce communiqué précise également que Tarek Ben Salem prendra ses fonctions au siège du secrétariat général de l’UMA à Rabat à compter du 1er juin prochain, c’est-à-dire dès la fin de cette semaine. D’aucuns attendaient qu’une nomination vienne donner corps à une institution coiffant la récente tentative de création d’un «bloc maghrébin à trois», censé supplanter l’UMA, et dont l’objectif, tantôt voilé et tantôt déclaré ouvertement par Alger, est d’en exclure le Maroc en particulier, alors que la Mauritanie a fermement refusé à deux reprises de rejoindre ce trio qui s’est réuni à Alger le 2 mars 2024, puis à Tunis le 22 avril.

Finalement, même la partie libyenne a réitéré de façon très insistante son attachement à l’UMA. La manœuvre algérienne a tourné court, se transformant en un simple cadre de concertation tripartite sur «la sécurité des frontières communes, la lutte contre la migration irrégulière, le lancement de grands projets d’investissements communs dont l’énergie, la production de céréales ou le dessalement de l’eau de mer et les défis climatiques», comme le résume le communiqué sanctionnant le sommet de Carthage du 22 avril dernier.

Vue d’Alger, la nomination du nouveau secrétaire général de l’UMA est perçue, à travers les médias locaux, comme une grande victoire diplomatique. Un triomphe! Contre qui? Contre l’ex-SG de l’UMA, Taeïb Baccouche, qualifié de «serviteur de la diplomatie du Makhzen». Ce dernier faisait régulièrement l’objet d’attaques d’une rare violence par les médias du régime d’Alger. Il avait subi, il y a tout juste une année, les foudres vindicatives du ministère algérien des Affaires étrangères qui lui reprochait d’avoir désigné la diplomate marocaine, Amina Selmane, en tant que représentante permanente de l’UMA auprès de l’Union africaine (UA), nomination qui a reçu l’agrément de Moussa Faki, président de la Commission de l’UA.

Au fond, l’Algérie reproche à Taïeb Baccouche son franc-parler, à travers lequel il a eu le courage de dévoiler que, depuis 2016, Alger, en plus d’être derrière les blocages qui entravent le bon fonctionnement des institutions maghrébines, n’a jamais daigné verser un seul dinar dans les caisses de l’UMA, alors que les quatre autres pays s’acquittaient régulièrement de leurs cotisations.

Les attaques du régime d’Alger contre Taïeb Baccouche, un diplomate chevronné, l’ont transformé, malgré lui, en obstacle à la bonne marche de l’UMA. On verra si, avec la nomination d’un successeur, Alger va enfin cesser son bashing de l’UMA et s’acquitter de ses cotisations.

Pour rappel, selon le Traité de Marrakech, le secrétaire général de l’UMA doit être de nationalité tunisienne, ce qui fait de Tarek Ben Salem le 5ème secrétaire général de l’UMA, après Mohamed Amamou (1991-2002), Habib Boulares (2002-2006), Habib Ben Yahia (2006-2016) et Taïeb Baccouche, qui a prolongé tacitement son mandat de deux années en attendant la nomination de son remplaçant. Depuis le sommet de Tunis en 1994, et à la suite de l’attaque fomentée par des terroristes en majorité algériens contre l’hôtel Atlas Asni à Marrakech, aucun sommet de l’UMA ne s’est plus tenu.

Un nouveau souffle est aujourd’hui donné à l’UMA, ne serait-ce que parce que les cinq chefs d’État se sont accordés sur la nomination d’un nouveau secrétaire général. Un geste symbolique de haute portée qui a le mérite de démontrer qu’il ne peut exister, en Afrique du Nord, d’autre alternative régionale que l’UMA. C’est ce qui explique qu’au récent sommet de Carthage, aucune annonce, faute d’accord entre les trois parties, n’a été faite concernant la création ou l’esquisse des contours d’un nouveau bloc maghrébin visant à supplanter l’UMA. Ce qui n’a pas empêché l’agence de presse algérienne (APS) d’annoncer le 29 avril dernier qu’un «G3 est né à Carthage» et que «le Maghreb de l’action succède au Maghreb des slogans», décrétant ainsi que «la mort clinique de l’UMA a été actée» et que «l’UMA n’existe plus sur le terrain» depuis 30 ans… à cause du Maroc.

Pourtant, la démarche entreprise par le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Younès El Menfi, a clairement montré que la tentative de créer un bloc maghrébin à trois n’est rien d’autre qu’un feu de paille. En dépêchant deux émissaires au Maroc et en Mauritanie, au lendemain du sommet de Tunis, le chef de l’exécutif de Tripoli a envoyé un message sans équivoque, en vertu duquel l’UMA doit être redynamisée et non pas remplacée.

Avec la nomination d’un nouveau SG de l’UMA, les espoirs, même minimes, d’une relance de cette institution sont permis. Cette relance dépend de l’engagement des cinq États membres pour une action opérationnelle de l’UMA, en vue de répondre aux défis des peuples du Maghreb.

Par Mohammed Ould Boah
Le 29/05/2024 à 11h31

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Il paraît que le Président algérien qui va ouvrir les frontières n'est pas encore né et donc il va falloir patienter encore et encore !

Sur le plan économique, l'UMA pourrait théoriquement bien fonctionner, car les pays qui la composent ont effectivement des économies complémentaires pouvant accomplir des synergies intéressantes. Mais sur le plan politique, cette union ne fonctionnera pas tant qu’un de ses régimes maintienne une posture contradictoire qui consiste à vouloir à la fois unir tout en cherchant à diviser le territoire d’un des pays membre. C’est d’ailleurs la principale raison qui explique que cette union reste en panne depuis sa fondation en 1989.

Circulez il n'y a rien a voir de quel Maghreb parlez vous le Maghreb de l'hypocrisie ou bien le Maghreb du complotisme et les coups bas de bas derrière dos non merci surtout pas de Maghreb evec les sous hommes Harki des petits ils les resteront point

Non messieurs il n'est pas mort né, mais il vient de mourir . Le nouveau venu est là pour faire sauter la maison de l'intérieur. Vous avez démontré que vous ne connaissez pas les algériens et leur emprise sur le dictateur Tunisien. Rappelez vous ,il y a quelques jours,Tebboune a tenté de faire sauté l'UMA. Posez vous la question, a t il changé d'avis en quelques jours en donnant son feu vert à cette nomination.

Bien vu.cher monsieur, vous avez tapé dans le mille, la junte belliqueuse machiavélique sanguinaire Ânegerienne connue mondialement pour sa fourberies، traitrise, poignard dans le dos , malhonnêteté et j'en passe, prépare un coup encore plus salaces avec sa 49 wilaya tunisienne pour imploser ce qui reste de l'UMA, mais fort heureusement que la Lybie et Mauritanie ne mangent pas de ce plat dégueulasse et ne jouent pas à ce salle jeu.

Clairement, les économies des pays de ce «G3 maghrébin» ne sont pas complémentaires, ce qui fait que cette union n’est ni pertinente ni viable à long terme.

Nos économies sont évidemment complémentaires, il faudrait être fou ou malveillant pour ne pas le voir. Energie, Tourisme, agriculture, éducation et science, infrastructures, IT, etc Le monde entier est dans une démarché d'intégration régionale, c'est une folie de croire qu'on peut s'en sortir seul au 21ème siècle à l'ère de la mondialisation.

Ce n'est pas l'UMA qui souffre d'un mort clinique actée ou d'un comas comme prétendent les Ânegeriens au pouvoir, c'est plutôt l' Ânegerie toute entière qui souffre d'une longue mort clinique certaine et c'est son peuple qui est dans un comas profond depuis 1962, Si non comment expliquez-vous que ce même peuple gouverné en main de fer par des caporaux autoproclamés généraux et par un lâche incontinent le fameux said Chlingueri7a autoproclamé Marshale sans jamais gagner une seule guerre si ce n'est celle déclenchée contre le peuple algérien ? comment ce peuple docile accepte d'être clochardisé, humilié et isolé mondialement, affamé, assoiffé, privé civiquement de liberté d'expression, de manifestation, de droit grève, livré à la migration et à l'exode.;;sans jamais brancher ?

C'est pour cette raison que les quelques algériens dignes se diverssent vers les consulats français et canadiens pour obtenir un visa sans retour, les moins chanceux empruntent les pateras ou traversent la Méditerranée à la nage avec une chance sur 100 milles pour éteindre l'Espagne ou l'Italie sous les attaques des orques.la nouvelles Ânegerie de Tbibine et son amant chlingueri7a personne ne souhaite y vivre, même pas les oiseaux migrateurs qui sont pourtant que de passage.

ce régime infâme refuse de voir que le Maroc est une puissance a tous les niveaux, pire, il est dans un total déni vis a vis de la main tendue du Maroc, ce qui atteste que le Maroc est un pays de paix et que le régime algérien provoque depuis des années, allant jusqu’à utiliser le sport comme l'un de ses leviers. le comble, est que l'algérie et en train de perdre la confiance de sa population qui remarque que leur vaste pays se retrouve dépassé par le Maroc allant pour certains jusqu’à souhaiter devenir marocains et cela qui inquiète et agace le régime lui qui a de tout temps vu ce Maroc comme un moins que rien. Bref, le G3 maghrébin» de Tebboune n'est pas un mort né mais une fausse couche

Puissance à tous les niveaux? En tout cas ni Militairement ni économiquement si on l'a compare à d'autres pays du Maghreb et d'Afrique en général.

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