Le contexte régional et international perturbé expose le Maroc à d’importants défis. Mais aussi à des risques sécuritaires et militaires. La politique du Royaume, son attachement à l’indépendance et à l’autonomie de sa décision et la protection de ses intérêts suprêmes, le met en butte à des changements internationaux et régionaux imprévisibles. Lesquels ont des répercussions directes et indirectes sur notre situation à plus d’un titre, écrit le quotidien Al Akhbar dans l’édito de son numéro du week-end des 9 et 10 mars.
Ce contexte mondial et régional, marqué par l’acuité des clivages, des tensions et des ingérences dans les affaires des États, exige de revoir ses positions, relève l’éditorialiste. Ce contexte exige aussi, poursuit-il, de privilégier l’intérêt supérieur de la nation et de fermer ainsi la porte à toutes les tentatives que certains utopistes cherchent à exploiter pour nuire aux intérêts nationaux, à la souveraineté et à la stabilité de notre pays.
Les tensions qui vont crescendo dans notre voisinage, conséquence des folies du régime algérien, souligne l’éditorialiste, font craindre toutes les éventualités, y compris les pires. L’instabilité que connaît la région du Sahel et du Sahara se répercutera sur nous, prévient l’éditorialiste d’Al Akhbar. Ce qui, d’après lui, nous impose de rehausser le niveau de préparation sécuritaire, défensive et militaire. Cela afin de sécuriser nos frontières contre d’éventuelles intrusions des mouvements séparatistes, terroristes et des organisations de crime organisé transfrontalier.
Si nous voulons sortir indemne de ces multiples crises, nous devons employer toutes nos énergies dans la fortification et le renforcement de notre front interne, ajoute l’éditorialiste. Nous ne devons ménager aucun effort, aussi petit soit-il, pour protéger le pays de toutes les menaces de quelque niveau qu’elles soient. Selon l’éditorialiste, nous devons en cela compter sur les institutions réelles dont notre pays est doté, et elles sont nombreuses. A la tête de ces institutions, la Monarchie, qui est la garante de la sécurité, de la stabilité et de la souveraineté du Royaume.
Par conséquent, conclut Al Akhbar dans son édito, la tâche la plus importante à l’heure actuelle est d’éviter de perdre du temps dans des polémiques politiques stériles. Il n’est pas non plus dans l’intérêt de notre pays et dans le nôtre de tenter de ternir l’image de ses institutions ou de verser dans le chantage de l’État, ce que certains partis, que l’éditorialiste n’a pas nommés mais que tout le monde peut identifier, sont en train de faire.
Il est question aujourd’hui de renforcer le front intérieur. Cela peut se faire notamment en laissant de côté les conflits étriqués entre partis politiques. Il serait temps de renforcer les performances et l’action, de moraliser la vie publique et de lutter contre toutes formes de corruption. C’est que le front intérieur est le meilleur bouclier contre les dangers extérieurs qui nous guettent.