Le rapport que le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, à transmis au conseil de sécurité comporte des paragraphes soulignant l’implication de l’Algérie dans l’obstruction systématique du processus de règlement du dossier du Sahara.
Le document onusien a repris toutes les thèses de l’Algérie et du Polisario, particulièrement celles qui cherchent à faire la propagande de l’existence d’une guerre au Sahara, rapporte le quotidien Assabah. Le rapport souligne que «la poursuite des actes d’hostilité entravent gravement les opérations de la Minurso, notamment en ce qui concerne la logistique et les efforts de réapprovisionnement». Le document fait allusion aux agissements des milices séparatistes qui avaient interdit en mars dernier à un convoi de véhicules de la Minurso d’accéder au siège de leurs équipes situé à l’Est du dispositif de sécurité marocain.
Il a fallu faire une pression internationale pour que le Polisario soit contraint de se retirer en le notifiant dans une lettre officielle adressée au secrétaire général de l’ONU. Le rapport révèle que la Minurso continue de recevoir du Polisario et des médias des informations concernant les frappes effectuées par les drones des FAR de novembre 2022 à septembre 2023.
Le document onusien reconnait que «la Minurso est devenue incapable de prouver d’une façon indépendante l’existence d’échanges de tirs au nord de la région près de Mahbes». Le rapport a toutefois tenu à mettre en avant la contribution des FAR dans «l’accompagnement» des missions d’inspection des forces de maintien de la paix dans les zones situées à l’ouest de la «zone des sables» quelques jours après avoir reçu des informations sur le déroulement d’actes d’hostilité.
Le quotidien Assabah souligne que le secrétaire général de l’ONU considère que la rupture des relations entre le Maroc et l’Algérie continue d’avoir des incidences sur la situation au Sahara en évoquant l’interview que le président algérien a accordée à la presse en décembre 2022. Il a ainsi relevé l’acuité du discours hostile émanant de palais d’El Mouradia (Alger) qui est allé jusqu’à comparer le dossier du Sahara à celui du Golan, tout en accusant le Maroc de tous les maux.
Le secrétaire général de l’ONU souligne, par ailleurs, que les parties concernées, en l’occurrence le Maroc, l’Algérie et le Polisario, ont confirmé leurs positions traditionnelles lors de la visite, en mars dernier, de l’envoyé spécial Staffan de Mistura. Le conseil de sécurité se penche sur la façon d’activer le processus de négociations en convaincant toutes les parties de revenir aux tables rondes en se référant à la résolution n° 2654 du 27 octobre 2022, appelant toutes les parties du conflit à reprendre les négociations pour parvenir à une solution politique.