Selon l’AFP, Stéphane Séjourné a réitéré, ce lundi 26 février 2024 à Rabat, le soutien «clair et constant» de Paris au plan marocain d’autonomie pour le Sahara et a exprimé la volonté de son pays de progresser sur ce dossier.
À la conférence de presse concluant l’entretien qu’il a eu avec Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, le chef de la diplomatie française a confirmé le fait que son pays savait déjà très bien «que ce dossier constituait un enjeu existentiel pour le Maroc et pour tous les Marocains… Il est temps d’avancer, et j’y veillerai personnellement».
Stéphane Séjourné a aussi fait part d’une proposition formulée par Paris: instaurer un partenariat avec le Maroc pour les trente années à venir, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce mardi 27 février.
Réitérant le soutien de la France depuis 2017 au plan marocain d’autonomie pour le Sahara, Stéphane Séjourné a indiqué que son pays a «été le premier (...) à soutenir le plan proposé par le Maroc en 2007. Dans la continuité de cet engagement, je le redis ici, il est temps d’avancer. Et avancer, c’est d’abord aller vers une solution pragmatique, réaliste, durable, et fondée sur le compromis».
Tout en exprimant son soutien aux efforts que déploie Staffan De Mistura, l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, le chef de la diplomatie française a appelé «à la reprise des tables rondes», en précisant que «toutes les parties concernées doivent s’y engager, de bonne foi».
Même si l’Algérie n’a pas été nommément désignée, l’allusion faite à ce propos par le ministre français des Affaires étrangères paraît évidente.
Une solution à ce conflit, a-t-il poursuivi, passe aussi par un développement souhaité pour les Provinces du Sud car, selon le chef de la diplomatie française, «pour avancer dans ce dossier, il faut aussi favoriser le développement économique et social de cette région».
Stéphane Séjourné a tenu à décrire les efforts considérables déployés par le Royaume depuis des décennies, au bénéfice du progrès dans ces régions du Sud: «c’est un fait, le Maroc a beaucoup investi dans des projets de développement au bénéfice de la population locale, en matière de formation, d’énergies renouvelables, de tourisme et d’économie bleue», a-t-il expliqué.
Al Ahdath Al Maghribia indique que le chef de la diplomatie française s’est engagé à accompagner les efforts de développement de cette région, «en appui aux efforts marocains».
En ce qui concerne les volets éducatifs et culturels dans les Provinces du Sud, le chef de la diplomatie française a expliqué qu’une solution à envisager se devait de prendre en ligne de compte les intérêts et les nécessités des habitants de ces régions.
Stéphane de Séjourné a cité l’existence de deux écoles relevant du ministère français de l’Éducation, implantées à Dakhla et à Laâyoune, ainsi que celle d’un centre culturel itinérant, placé sous la gestion du réseau des Instituts français et déployé dans les villes de Laâyoune et de Boujdour (région de Laâyoune-Sakia El Hamra), ainsi qu’à Dakhla (région de Dakhla-Oued Eddahab).