Le tribunal du district sud de New York a condamné, le 11 octobre, le soldat américain de première classe Cole Bridges à une peine de 14 ans de prison, a fait savoir dans un communiqué le ministère américain de la Justice. Le mis en cause, qui se faisait également appeler «Cole Gonzales» ou encore «Cole Abdelhamid», avait tenté de fournir un soutien matériel à l’organisation Daech aux fins d’assassiner des militaires américains déployés au Moyen-Orient. C’était compter sans la vigilance de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) et la qualité des échanges d’informations entre les services de renseignement marocains et américains.
En effet, le 19 janvier 2021, Coles Bridges a été arrêté au cours d’une opération menée conjointement par le Federal Bureau of Investigation (FBI) et le service de contre-espionnage de l’armée américaine, sur la base d’informations fournies par la DGST au FBI et à la Central Intelligence Agency (CIA). Au lendemain de l’interpellation du soldat, l’agence de renseignement américaine avait rendu un vibrant hommage à la DGST pour sa contribution significative dans la neutralisation de cet extrémiste, et exprimé sa reconnaissance des efforts soutenus du service dirigé par Abdellatif Hammouchi en matière de lutte mondiale contre le terrorisme.
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Selon le communiqué du ministère américain de la Justice, Cole Bridges, entré dans l’armée en 2019, avait plaidé coupable de «tentative d’assistance matérielle à une organisation étrangère désignée comme terroriste» et de «tentative de meurtre sur des militaires américains». Il a été confondu par un agent du FBI sous couverture, poursuit ledit communiqué.
Une coopération efficace sur le plan international
Avec la mise en échec du plan fomenté par le soldat américain radicalisé, la DGST a donné une nouvelle fois, si besoin est, la preuve de son efficacité, qui a permis d’éviter de sanglants attentats dans plusieurs pays alliés du Maroc.
Il convient ainsi de rappeler que c’est le service de renseignement marocain qui avait identifié le lieu où se terrait Abdelhamid Abaaoud, le cerveau des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, avant que le Belgo-marocain ne soit ensuite neutralisé à Saint-Denis, dans la banlieue parisienne. Et on ne compte plus les fois où l’apport de la DGST a été déterminant dans d’autres pays, notamment en Espagne, en Belgique, aux Pays-Bas ou encore en Allemagne. Ceci sans parler de sa solide coopération avec les services de sécurité des alliés du Royaume en Afrique.
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C’est d’ailleurs l’efficacité prouvée de sa coopération au niveau international qui a valu à la DGST une reconnaissance mondiale avec, à la clé, ce geste inédit dans les annales des hauts responsables de l’administration américaine: en décembre 2019, le secrétaire d’État Mike Pompeo, alors secrétaire d’État des États-Unis et ancien patron de la CIA, s’était rendu en personne au siège de la DGST, à Rabat, où il avait été reçu par Abdellatif Hammouchi.
En avril 2023, William Burns, actuel patron de la CIA, avait également fait le déplacement à Rabat pour s’entretenir avec le directeur général de la Surveillance du territoire. En février de la même année, ce dernier avait également reçu Christopher Wray, directeur du FBI. Ces rencontres au plus haut niveau montrent la proximité et la qualité de la coopération entre les services de renseignement marocain et américain.