Union africaine: quand la junte algérienne mandate un voyou du Polisario pour chahuter Mohamed Arrouchi

L’ambassadeur représentant permanent du Royaume auprès de l’UA et la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi.

L’ambassadeur représentant permanent du Royaume auprès de l’UA et la CEA-ONU, Mohamed Arrouchi. . DR

Lors d’une retraite censée traiter de la coopération entre le Parlement panafricain et le Comité des représentants permanents de l’UA, un représentant informel du déjà illégitime Polisario s’est attaqué au Maroc et à ses institutions. Il en a pris pour son grade, mais en a profité pour chahuter Mohamed Arrouchi, ambassadeur du Maroc à l'UA.

Le 02/01/2023 à 15h10

Il est malheureusement des scènes dont seul le continent africain peut encore être le théâtre, et ce, à des niveaux aussi élevés que les réunions organisées dans le cadre de l’Union africaine (UA). Mohamed Arrouchi, ambassadeur, représentant permanent du Royaume auprès de l’UA et la CEA-ONU a eu à en subir les conséquences dernièrement. C’était lors d’une réunion conjointe du Comité des représentants permanents de l’UA et du Parlement panafricain, organisée les 19 et 20 décembre 2022 dans un hôtel à Johannesburg en Afrique du Sud.

Alors que cette retraite devait réunir à titre exclusif les représentants siégeant comme ambassadeurs à l’Union africaine et des députés panafricains et avait pour thème spécifique les voies et moyens de renforcer la coopération entre le Parlement panafricain et le comité précité, notamment aux niveaux financier et logistique, il y a eu non seulement un intrus, mais aussi un gros hors-sujet.

Co-présidée par le président du Parlement panafricain et le président de l’UA pour cette année, à savoir le représentant du Sénégal, cette réunion a servi de tremplin à un mercenaire du Polisario, qui n’avait même pas le droit, et encore moins la qualité pour être présent à ce conclave, pour s’en prendre au Maroc, à son Sahara et à ses institutions. Le personnage en question, tapi tout au long de la durée des travaux de cette retraite, s’est manifesté au dernier moment, soit lors de la présentation des conclusions, pour tirer à boulets rouges, à coups d’insultes et d’infamies, sur le Royaume du Maroc.

Mohamed Arrouchi n’a pas hésité à réagir. Pris de colère, il a rendu la pareille à un mercenaire qui n’avait nullement sa place dans cette réunion. De source informée, nous apprenons que le vendu en question a demandé la parole en profitant du fait que le président de l’UA ne le connaissait pas. Et il s’est immédiatement mis à insulter non seulement le représentant du Maroc, mais aussi tout le Royaume.

Il s’agit de la troisième fois que le mercenaire du front séparatiste s’adonne à cet exercice d’insultes. La première fois a eu lieu lors d’une réunion ministérielle de la Justice, tenue à huis clos. La seconde s’est produite lors du dernier sommet de l’Union africaine quand le «représentant» en question a critiqué la désignation du Maroc comme membre du Conseil pour la paix et la sécurité. «Cette fois, c’était une pure provocation, faite dans l’intention de salir le responsable marocain et de filmer sa réaction, qui ne pouvait exprimer qu’une grande colère», nous explique notre source.

Mohamed Arrouchi a, au début, bien tenté de faire revenir la réunion à la raison, et à son objet originel, en demandant au président de la séance de faire taire l’intervenant. Ceci, «vu qu’il n’a aucune légitimité à prendre la parole. D’autant que les propos, des insultes envers le Maroc, n’avaient rien à voir avec le thème objet du débat», souligne notre source. Le président a eu beau essayer de faire cesser l’intervention, et ce, à plusieurs reprises, rien n’y a fait. «Pire, le mercenaire a redoublé d’insultes à l’égard du Maroc, poussant les organisateurs à couper le micro», nous explique-t-on.

Le président de l’Union africaine a par la suite déploré ce dérapage pour le moins incompréhensible, affirmant qu’il était loin de croire que de tels propos allaient être tenus contre un pays membre de l’Union africaine, en l’occurrence le Maroc. «Le Polisario a définitivement perdu notre respect comme il a perdu toute crédibilité», a indiqué un représentant d’un pays pourtant acquis aux thèses séparatistes.

Le chahut du mercenaire du Polisario, le dénommé Mohamed Yeslem Beissat, fait suite aux interventions réussies de Mohamed Arrouchi lors de cette rencontre. Ce dernier, qui a mis en avant l’exploit fabuleux des Lions de l’Atlas lors du Mondial du Qatar, pour exhorter ses pairs à investir dans le capital humain de la jeunesse africaine, a été longuement applaudi par les ambassadeurs et les députés panafricains. Le tout en Afrique du Sud. Un symbole et un affront trop durs pour la junte algérienne qui a mandaté un «baltji» en quête d’une prime de fin d’année, dans l’espoir de salir un ambassadeur compétent.

Il suffit de dire que Mohamed Arrouchi entame sa cinquième année à l’UA, et le régime d’Alger en est déjà à son troisième ambassadeur depuis que ce fils de Tanger est en poste pour comprendre qu’il ne reste que des procédés de voyous pour tenter de le déstabiliser. Ça sera en vain.

Par Tarik Qattab
Le 02/01/2023 à 15h10