Le régime militaire algérien se retrouve devant une situation inextricable à chaque fois que ses relations avec les pays étrangers deviennent tributaires des positions qu’ils prennent à l’égard du Maroc.
Comme cela s’est produit après le changement de la position de l’Espagne et de la France sur le dossier du Sahara marocain, les caporaux d’Alger ont donné l’ordre à leurs médias de tirer à boulets rouges sur les Émirats arabes unis.
Le crime commis par ce pays-frère est d’avoir accueilli le directeur général de la DGSN-DGST, Abdellatif Hammouchi, lors de la visite qu’il a effectuée, la semaine dernière, à Abou Dhabi, relaie Al Ahdath Al Maghribia de ce jeudi 26 septembre.
La publication d’un communiqué révélant les objectifs de cette visite, au cours de laquelle les deux parties auraient scellé une coopération stratégique dans le domaine sécuritaire, a provoqué une crise de mythomanie chez le voisin de l’Est.
Comme à son habitude quand il n’ose pas exprimer sa position sur un sujet, le régime algérien a chargé un média à sa botte de proférer des critiques acerbes et des injures à l’encontre des E.A.U.
Le journal Al Khabar, porte-parole «clandestin» des caporaux, a sorti ses griffes pour pêcher en eaux troubles, dès la publication du communiqué sur la coopération stratégique dans le domaine sécuritaire entre le Maroc et les E.A.U.
Car au lieu de cibler publiquement cette coopération, le journal a choisi d’orienter sa boussole vers l’ambassadeur émirati à Alger, le qualifiant de «personnage maléfique» derrière la détérioration des relations entre l’Algérie et les E.A.U.
Tout en le déclarant «persona non grata», le journal souligne que «l’ambassadeur émirati s’immisce de manière flagrante dans les affaires de l’État qui lui offre l’hospitalité en transmettant des rapports erronés et malveillants sur le pays et ses dirigeants, tout en répandant une image fausse et offensante de l’Algérie».
Révélant sans le savoir que ces accusations ont été dictées par les généraux d’El Mouradia, le journal souligne que l’ambassadeur émirati n’aurait pu être déclaré indésirable s’il n’avait pas été établi, preuves à l’appui, qu’il avait violé les règles les plus élémentaires de la diplomatie, en affichant une hostilité flagrante envers l’Algérie.
Les mêmes accusations ont été portées en août 2023 par le journal Echorouk à l’encontre de l’attaché militaire émirati en poste à Alger, en indiquant qu’il détenait des informations sur ses «mouvements suspects», relaie Al Ahdath Al Maghribia.
Citant des «sources diplomatiques étrangères dignes de foi», le journal indique que l’attaché militaire avait déclaré à un diplomate que «si une guerre éclat[ait] entre l’Algérie et le Maroc, son pays soutiendrait, avec tous les moyens possibles, le Royaume Alaouite».