Dans plusieurs quartiers populaires de Casablanca, les jeunes qui profitent de cette occasion pour se faire un peu d’argent ont dû déchanter.
Leurs clients habituels ne se bousculent pas au portillon, nombreuses sont les familles qui se virent obligées de se passer de mouton au vu des prix records de cette année.
«Auparavant, nous traitions jusqu’à 100 têtes de mouton le jour de l’Aïd. Aujourd’hui, ce chiffre est tombé à 40», se plaint un jeune du quartier Derb El Fokara.
Et même quand ils ont des clients, ces jeunes se retrouvent avec des membres minuscules à brûler. «Quand on met une tête d’un mouton polonais ou roumain sur le feu, elle fond carrément alors que, les autres années, on travaillait avec des clients qui acquièrent d’imposantes bêtes», poursuit le jeune homme. Et qui dit petite taille des membres à traiter, dit un prix dérisoire à demander au client.
Un Aïd Al-Adha à oublier? Sûrement, comme pour beaucoup de Marocains.
A Casablanca, les «brûleurs» de têtes de moutons rattrapés par la crise