Dans la province de Jerada, plus précisément dans le marché aux bestiaux pilote de Aïn Béni Mathar, le plus grand marché du bétail de l’Oriental, l’offre en ovins destinés au sacrifice s’avère aussi abondante que diversifiée. Ici, ce sont surtout les moutons des races «Beni Guil» ou «Bergui» qui composent le gros du cheptel. Les prix restent toutefois relativement orientés à la hausse, comme le confirment les éleveurs rencontrés sur place, qui imputent cette inflation à la sécheresse et la flambée des coûts des fourrages, entre paille et frais d’ensilage.
«Comme vous pouvez le constater, l’offre est très abondante. Toutes les races de la région sont là, comme le Bergui ou le Beni Guil, dont la viande est très appréciée. Mais les prix sont en hausse, surtout à cause de l’augmentation des frais liés aux aliments de bétail. Les prix des moutons de taille moyenne varient entre 3.000 et 4.000 dirhams», explique un éleveur rencontré par Le360 sur le marché.
«Nous avons acheté ces moutons avant le mois de ramadan, pour les engraisser et les revendre. La subvention accordée sur les aliments de bétail n’a pas empêché les prix des moutons d’augmenter: dix sacs d’aliments de bétail sont logiquement insuffisants pour un éleveur avec 200 têtes», explique un autre éleveur interrogé par Le360.
Il convient de préciser que près de 580.000 de têtes, entre ovins et caprins, sont destinées à l’abattage dans la région pour cette fête de Aïd Al-Adha, a indiqué la Direction régionale de l’Agriculture (DRA) de l’Oriental.
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Ce cheptel est réparti à raison de 162.000 têtes dans la province de Figuig, 92.000 têtes pour la province de Taourirt, 87.000 têtes dans la province de Jerada, 62.000 têtes à la province de Guercif et autant pour la préfecture d’Oujda Angad, 46.000 têtes à la province de Nador, 40.000 de têtes dans la province de Driouch et enfin 29.000 pour la province de Berkane, précise un communiqué de la DRA de l’Oriental.