Casablanca devient aérée pendant la fête du sacrifice, en raison du départ massif de plusieurs commerçants, ouvriers, employés et autres pour célébrer l’Aïd Al-Ahda dans leur ville natale. Et y séjourner plusieurs jours après la fête avant de rejoindre la capitale économique du pays pour reprendre leurs activités.
Durant ces jours, notamment la première semaine après la fête du sacrifice, Casablanca se transforme en une ville presque fantôme.
Plusieurs commerces de proximité sont fermés, des espaces de fast-food ont baissé le rideau, des marchands ambulants ont disparu, des boulangeries sont fermées et des livreurs ne sillonnent plus les artères de la ville.
Cet état de fait provoque «une certaine perturbation des circuits de la vie quotidienne au niveau de la capitale économique du pays», fait remarquer le quotidien Assabah, qui se penche sur ce sujet dans son édition du jeudi 6 juillet.
L’impact direct de cette situation, soulignent les sources du quotidien, est à relever chez la communauté des célibataires qui n’arrivent pas à trouver un espace de fast-food ou une laiterie surtout dans les quartiers abritant des activités commerciales et économiques.
Les familles sont également impactées par la fermeture des boulangeries et des commerces de proximité, font remarquer les mêmes sources. Dans certains cas, indique la même source, la famille devrait galérer pour trouver une bonbonne de gaz.
Ce constat a poussé plusieurs internautes à soulever la question sur les réseaux sociaux, appelant, parfois non sans ironie, les commerçants des quartiers à rejoindre la métropole en vue de rouvrir la boutique. Et de souligner «l’importance de leur rôle dans la vie quotidienne de plusieurs franges sociales dans les quartiers».
Cela étant, le quotidien souligne la question «de préserver les traditions liées à ces occasions religieuses, mais aussi une question de solidarité». Car, explique la même source, «le déplacement est accompagné d’un transfert d’une partie des fortunes acquises dans les grandes villes à la campagne ou à la région natale». Il s’agit, note enfin le quotidien, d’une formule qui permet la non-concentration des fortunes dans des villes.