De nouvelles résolutions pour cette nouvelle rentrée?

Soumaya Naâmane Guessous.

Soumaya Naâmane Guessous.

ChroniqueL’été, de longues journées lumineuses, chaudes, pleines de vitalité. Saison de détente, de rassemblements et de joie. Puis arrive septembre, et avec lui la reprise.

Le 13/09/2024 à 11h00

C’est l’occasion de faire le bilan des mois passés et de prendre de nouvelles décisions pour le redémarrage. S’arrêter pour nous évaluer nous-mêmes et évaluer notre vie, nos activités, nos moments de colère et de joie, nos points forts et points faibles, pour planifier notre futur et nos projets de vie.

Certains d’entre nous se laissent emporter par les flots de la vie, sans objectifs, sans évaluer nos décisions pour rectifier le tir si besoin, sans vision sur le moyen et le long terme.

S’arrêter, faire une introspection pour prendre conscience de nos forces et de nos limites pour renforcer la confiance en nous.

Aujourd’hui, le stress est permanent. Tout tourne à une folle vitesse. Les changements sont si nombreux que nous peinons à nous adapter, avec la désagréable sensation de ne rien contrôler.

Faire le bilan pour lutter contre le stress, pour renforcer notre bien-être, notre mieux-être.

Optimisons notre temps, établissons une organisation efficace. L’agenda est notre allié pour alléger notre mémoire. Y inscrire toutes les activités et obligations, même les plus futiles. Lorsque nous regardons notre agenda, en papier ou électronique, nous voyons plus clair dans notre vie. Se rappeler un rendez-vous ou une course oubliée déclenche des émotions négatives, agresse et crée un stress inutile.

Continuons à évoluer, à tout âge, pour améliorer nos compétences personnelles et professionnelles. Concentrons-nous sur notre développement personnel: des cours en ligne pour une nouvelle formation, apprendre une langue, une nouvelle compétence, nous approfondir dans un domaine qui nous passionne… Lançons-nous des défis pour ne pas rester bloqués dans notre zone de confort. Ne stagnons pas. Avançons.

Développons le lien social, indispensable au bien-être. Renforçons les relations sociales et familiales, et passons du temps de qualité avec les proches. Ce qui suppose de la tolérance et la capacité de pardonner. En cas de conflit, nous remettre en question, car personne n’est parfait. Au travail, favorisons la communication ouverte et la collaboration pour contribuer à un environnement harmonieux qui rend le travail agréable. Exprimons régulièrement notre affection et notre soutien à ceux qui nous sont chers. Nous ne le faisons pas du tout, ou pas assez. Quand une personne chère décède, nous n’avons plus la possibilité de lui dire combien nous l’avons aimée! Évitons les personnes négatives qui sapent le moral.

Nous chouchouter, nous accorder du temps, sans culpabiliser. Des moments de détente essentiels pour un bon équilibre mental et émotionnel. S’offrir des plaisirs simples tous les jours pour garder un équilibre entre les contraintes et les obligations. C’est le secret du bien-être. Prenons le temps de nous reposer pour éviter le surmenage.

Identifions nos sources de contrariété, les situations stressantes inutiles. Apprenons à dire non quand il le faut, pour ne pas être surchargés et perdre notre temps et notre énergie.

Un bon sommeil est garant de la bonne santé physique et mentale. Se fixer des limites pour le temps passé sur les écrans afin de ne pas perturber notre métabolisme.

Prenons soin de notre corps en faisant du sport régulièrement ou juste en marchant, en adoptant une alimentation équilibrée, en mangeant sainement.

La vie urbaine est étouffante. La nature permet de se ressourcer, de déstresser, de se recharger en énergie positive: campagne, plage, randonnée…

Revoyons notre relation à l’argent pour mieux gérer nos dépenses. Distinguons l’essentiel du futile. La consommation abusive est un danger pour notre bien-être. Attention à l’addiction des achats en ligne, pour éviter le surendettement, source d’anxiété. Attention à l’oniomanie, trouble lié à l’achat compulsif.

Al qanaâ ! À adopter. Al qanaâ ne signifie pas ne rien désirer, ne pas être ambitieux, ne pas avoir de rêves. Elle signifie ne pas lier notre bonheur à des biens matériels, à l’attente d’objectifs. C’est prendre conscience de ce que nous avons, au lieu d’être constamment frustrés par ce qui nous manque. C’est être dans la gratitude pour profiter de nos acquis, y compris notre bonne santé. Savourer l’instant présent. Le bonheur, c’est maintenant, et non quand nous aurons ou nous serons…

Une résolution difficile à respecter, mais essayons: ne plus souffrir de l’anarchie de la circulation à Casablanca. Protégeons notre corps et notre esprit d’une tornade de contrariétés qui détruit notre bien-être. Comment s’y prendre? Âyne chafate ou âyne machafatche, faire l’indifférent. Chaque infraction d’un chauffard est une violence qui déclenche des émotions négatives et mine notre moral, épuise notre corps. Essayons de nous calmer fi sa’âte alghadhabe (dans un moment de colère). Mais interdisons-nous de contribuer à cette anarchie. Notre mieux-être dépend du vivre-ensemble auquel chacun de nous doit contribuer.

Essayons de nous adapter à la cherté de la vie. Difficile! Mais faisons en sorte que le niveau de vie affecte plus notre portefeuille que notre moral.

Enfin, rions aux éclats. Le proverbe marocain dit que le rire fait oublier les soucis. C’est un remède contre le stress et l’anxiété. Il stabilise notre rythme cardiaque grâce aux endorphines que notre corps sécrète. Les endorphines sont des hormones naturelles, un antidépresseur qui détend les muscles et oxygène le cerveau. Le rire est utilisé comme thérapie, car il diminue la douleur.

Alors, rions aux éclats, même dans les moments difficiles, pour mieux les gérer.

Bonne rentrée à toutes et à tous.

Par Soumaya Naamane Guessous
Le 13/09/2024 à 11h00