Aziz Akhannouch avait visiblement de bonnes raisons d’être optimiste quant à l’issue de sa rencontre avec les dirigeants syndicaux du secteur de l’Éducation nationale. Tenue ce lundi 27 novembre avec les quatre syndicats représentatifs de l’enseignement public, affiliés à l’Union marocaine du travail (UMT), la Confédération démocratique du travail (CDT), l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM) et la Fédération démocratique du travail (FDT), la réunion a débouché sur la décision de geler le statut unifié des fonctionnaires de l’Éducation nationale, principale revendication des enseignants, apprend Le360 de sources syndicales.
«Il sera aussi question d’une révision des salaires de certaines catégories de fonctionnaires, et le gouvernement a promis d’arrêter de ponctionner les salaires des grévistes», nous confirme Abdessadek Reghioui, secrétaire général du Syndicat national de l’enseignement affilié à la FDT (SNE/FDT).
La même source indique qu’il a également été décidé de poursuivre le dialogue entre le gouvernement et les syndicats au sein de la commission ministérielle instaurée par Aziz Akhannouch. Cette commission tiendra deux réunions hebdomadaires, le premier rendez-vous étant prévu pour ce jeudi 30 novembre. Et l’un de ses premiers chantiers sera la remise à plat du statut unifié sur la base des propositions des syndicats, avec l’objectif d’atteindre un consensus sur sa révision d’ici le 15 janvier 2024, comme l’a souligné Aziz Akhannouch à l’issue de réunion avec les syndicats.
Cela signifie-t-il pour autant la fin des grèves qui durent depuis six semaines? «Les enseignants affiliés à nos quatre syndicats vont reprendre les cours», assure Abdessadek Reghioui. Restera alors la grande inconnue: les engagements convenus ce lundi entre le gouvernement et les quatre syndicats seront-ils respectés par les nombreuses coordinations, particulièrement actives dans les appels aux grèves?