Oublions DeepSeek et philosophons

Fouad Laroui.

Chronique‘Converser’ avec ChatGPT ou Deepseek, c’est parler avec le néant. C’est un simulacre qui ôte au monde son humanité.

Le 29/01/2025 à 11h30

Quand j’étais petit (comme c’est loin, tout ça…), je passais le plus clair de mon temps sur la terrasse de notre maison, à El Jadida. La nuit, je contemplais le ciel où scintillaient les étoiles et j’essayais de les compter. Peine perdue: il y en avait trop, un nombre gigantesque. Et je me posais alors une question, qui finissait par m’obséder: ce nombre était-il pair ou impair?

Puis j’ai grandi. J’ai appris que ce ne sont pas seulement des étoiles qu’on voit au firmament, mais aussi des galaxies, qui contiennent elles-mêmes des centaines de milliards d’étoiles. En classe terminale, le professeur de physique nous apprit quelque chose qui nous stupéfia: il y a plus d’étoiles dans l’univers que de grains de sable dans toutes les plages de la Terre.

Certes. Mais leur nombre est-il pair ou impair?

Ce ne fut que lorsque je me plongeai dans la philosophie, à l’âge adulte, que je pus me débarrasser de cette question obsédante. En effet, j’appris qu’à la question «qu’est-ce que le monde?», les philosophes ne donnent pas la même réponse que les physiciens. Ces derniers le définissent en termes de matière, d’atomes, de molécules, d’étoiles, de galaxies. Les philosophes, depuis l’introduction par Descartes du sujet dans la pensée occidentale, le définissent à partir du ‘moi’ de celui qui pense.

Qu’est-ce que le monde? Pour Husserl, c’est ce qu’il appelle ‘l’horizon de cohésion’ des expériences du sujet (moi, vous, lui…). Il y a effectivement des milliards d’étoiles, de galaxies, dans le ciel, mais ça servirait à quoi, pour moi en tant que sujet, de définir ainsi le monde, puisque je n’aurai jamais le moindre contact avec elles? Que leur nombre soit pair ou impair n’a aucune importance pour moi. La question n’a aucun sens. Pour moi, il n’y a que mes expériences, mes interactions avec des choses ou des êtres autour de moi -et ces expériences ne se produisent pas l’une après l’autre, au hasard et sans lien entre elles: au contraire, elles ont une certaine cohésion, puisqu’elles ont toutes un rapport avec moi. Elles sont liées -et donc le monde, pour un sujet donné, c’est la somme de ses expériences -et leur cohésion.

Heidegger, qui fut l’élève de Husserl, donna une autre définition. Le monde est ‘l’orientation générale des étants à-portée-de-la-main, qui prennent leur sens dans le projet en vue de soi-même du sujet’. Ce sujet, Heidegger le définit comme un Dasein, un être-là, c’est-à-dire une conscience qui définit un point (là) qui est le point de départ existentiel de toute réflexion. Ce Dasein est conscience, conscience de soi, et en même, il est projet -il se projette constamment dans le temps, dans le futur, en vue de réaliser un objectif qu’il se donne -et de se réaliser ainsi soi-même. Pour ce faire, il utilise des objets autour de lui, ce que Heidegger nomme des étants. D’où sa définition du monde pour le sujet: c’est l’orientation générale des étants à portée de main, qui prennent leur sens dans le projet du sujet. L’orientation générale, ça veut dire: comment le Dasein va utiliser ces objets-là pour son projet.

Très bien. Mais ces deux définitions du monde posent un problème. Il leur manque une composante essentielle: je ne suis pas seul au monde. Pour eux, le monde n’est pas au-delà de moi-même: il est inclus dans moi au lieu de m’inclure. (C’est -littéralement- le monde à l’envers…)

Où sont les autres? Où est Autrui?

Dans les Méditations cartésiennes de Husserl, Autrui est appréhendé à partir de mon monde -je n’ai accès qu’au corps d’Autrui, non à sa conscience. Dans Être et Temps de Heidegger, Autrui ne joue aucun rôle dans l’épreuve que le sujet fait de son être-au-monde authentique.

«Nous nous précipitons vers le mur en accélérant et en klaxonnant. Nous nous précipitons vers plus de déshumanisation du monde, plus de simulacre, plus de facticité.»

Comment sortir de cette idée de ‘je suis seul au monde’ (comme un automobiliste casablancais, qui ne se préoccupe pas d’autrui)? Lévinas, élève de Heidegger, proposa de penser le monde à partir de la relation à autrui (comme un automobiliste de Tétouan). C’est une inversion radicale, qui permet de préserver l’altérité d’autrui et de penser un monde qui serait le nôtre, commun à nous tous.

Mais comment nous assurer que mon monde est vraiment celui de mon voisin? Eh bien, par la parole, qui suppose une relation à autrui, par le regard, par l’expression. C’est ainsi que le monde partagé avec autrui s’ordonne et prend sens.

Et maintenant, j’arrive (enfin…) à l’Intelligence Artificielle.

Avez-vous déjà vu le visage de ChatGPT? Et celui de DeepSeek, aujourd’hui?

Lorsque nous lisons un texte généré par ChatGPT ou DeepSeek, partageons-nous un monde commun avec quelqu’un, Autrui, «mon semblable, mon frère», comme dirait Baudelaire?

La présence d’Autrui comme visage appelle toujours une réaction, un dialogue. Nous sommes deux, nous ferons bientôt famille, nation, et notre conversation donne sens aux choses du monde.

‘Converser’ avec ChatGPT ou Deepseek, c’est parler avec le néant. C’est un simulacre qui ôte au monde son humanité.

J’ai suivi, hier, sur Bloomberg et CNN, la panique qui s’est emparée des États-Unis après l’apparition du chinois DeepSeek, rival de OpenAI et GoogleAI. La Bourse de New York a perdu, en un jour, mille milliards de dollars -la pire perte de son Histoire. Donald Trump a affirmé, ce matin, que le succès de DeepSeek était un ‘avertissement’ pour les États-Unis. Sa réaction: investir encore plus -des milliards et des milliards de dollars- pour accélérer l’intrusion de l’IA dans tous les domaines de la vie humaine.

En somme, nous nous précipitons vers le mur en accélérant et en klaxonnant (comme un conducteur de Bernoussi). Nous nous précipitons vers plus de déshumanisation du monde, plus de simulacre, plus de facticité (Autrui n’est plus un être humain, mais un algorithme).

La semaine dernière, ce billet avait pour titre ‘Le rôle irremplaçable des professeurs’. Celui-ci aurait pu avoir pour titre ‘Le rôle irremplaçable des philosophes’.

Pardon pour le cours un peu pesant (il s’agit de philosophie allemande…), mais vous m’accorderez qu’il y a péril en la demeure.

Oublions DeepSeek (et OpenAI et Google AI…) et philosophons.

Par Fouad Laroui
Le 29/01/2025 à 11h30

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Votre préambule de la physique me renvoie à mes souvenirs d’adolescence quand je dormais aussi sur la terrasse durant l’été en contemplant les étoiles. Ce ne fut pas leur nombre paire ou impair qui m’intriguait, mais de mon angle solide, je n’arrivais pas à les compter. De l’autre coin diamétralement opposé, un autre observateur dirait la même chose. Le monde est infini. Ce simple constat relativise les soucis quotidiens. Une sorte de résilience pour se projeter vers le futur. Mais quel futur ? sachant que lorsqu’on observe les étoiles au ciel, on regarde en réalité l’image du passé du monde. Le temps prend alors une tournure rétrospective. Alors rassurez-vous, tout se recentrera sur les mêmes fondamentaux qu’avant. On vit bien dans le même monde, même si chacun voit midi à sa porte 😊

(Cont'd) Moreover, regardless of the challenges faced by DeepSeek, such as restricted access to high-performance chips from Nvidia and AMD, the timing of its announcement, along with that of Qwen (Alibaba), underscores China’s strategic position: AI is now a matter of national security. With AI at the heart of superpower competition, its trajectory indicates that it will inevitably surpass human capabilities, taking over key aspects of decision-making and governance. To end on a positive note, the silver lining is that, no matter how many springs you have left in life, AI will safeguard your books and keep your thoughts and perspectives alive for as long as they continue to capture human interest.

(Cont'd) In contrast to human interactions, which often mask ulterior motives through carefully crafted communication, public relations, and diplomacy, AI adopts a more pragmatic approach to the set goals. Observing the evolution of AI, from ANI to AGI and eventually ASI, it becomes clear that AI's ascendancy is inevitable. At some point, AI will assume control, whether we like it or not. Despite the recent trillion-dollar losses suffered by a few tech companies, AI has undeniably become a critical national security issue. This is evident from recent U.S. initiatives involving Oracle, SoftBank, and OpenAI. (TBC)

I won’t explore the philosophical elements of your column, which I found incredibly thought-provoking, as my focus tends to be more on realistic philosophy. That said, there are a few points I’d like to bring up. Based on my understanding of your column, the interactions you discuss can take various forms, with social interaction being the most prominent. However, while you place significant trust and expectations in human interactions, reality often tells a different story. Human relationships are frequently driven by self-interest, greed, and desire. If this weren’t the case, religions, which aim to guide humanity toward higher moral ground, would lose their purpose and relevance. (TBC)

Cette réflexion est très intéressante mais, à mon humble avis, elle n’empêchera pas les gens de se tourner en masse vers l’IA générative. Cela dit, quand il ne s’agit pas d’informations mais du simple plaisir de lecture, des écrivains comme vous resteront irremplaçables.

Bonjour mon cher Fouad Merci pour le partage. Réflexion philosophique très stimulante. Elle incite à prendre en considération l’autre et le sens dans un monde d’aujourd’hui envahi par l’IA. Mais à mon avis le phénomène de l’IA étant fatale la réflexion devrait être comment elle pourrait coexister avec l’homme sans compromettre son sens de la réalité et son rapport à autrui. Laboureur de Ouezzane

Bonjour mon cher Fouad Merci pour le partage. Réflexion philosophique très stimulante. Elle incite à prendre en considération l’autre et le sens dans un monde d’aujourd’hui envahi par l’IA. Mais à mon avis le phénomène de l’IA étant fatale la réflexion devrait être comment elle pourrait coexister avec l’homme sans compromettre son sens de la réalité et son rapport à autrui.

M. Laroui, si tous vos cours sont aussi profonds et clairement argumentés que cet article, alors j’envie vos étudiants. L’UM6P accepte-t-elle des retraités comme moi en auditeurs libres? 😊

Merci beaucoup pour ce cours de philosophie qui allie reflexion profonde et illustrations amusantes (les types d'automobilistes) Ca montre aussi le role irremplaçable d'articles serieux qui nous retirent momentanement des imbecibilites que nous deversent les reseaux sociaux

Le propre de l’être humain ce sont ses degrés de liberté en termes d’adaptation, d’assimilation et de dépassement des écueils qui entravent ou parsèment son itinéraire. L’IA, comme d’autres outils ou artifices du moment, restent des outils. Les paresseux, les escrocs, les faussaires, mais aussi, les scientifiques, les chercheurs, les créateurs ou les illuminés en useront selon leur besoin. Les interactions interpersonnelles demeureront malgré tout. L’IA constituera un risque majeur quand elle pourra, par exemple, déchiffrer le langage des animaux ou donner une recette pour remonter le temps ou encore prévoir l’avenir. L’IA ne fait que régurgiter nos propres vérités, processus, mensonges et affabulations. Elle n’est pas neutre ni désintéressée.

Cette fois-ci Je laisse Grock vous critiquer (l'IA d'Elon Musk), je donne ici juste sa conclusion car la critique dépasse 800 caractères : "En conclusion, l'article est une invite à la réflexion, une critique de notre dépendance croissante à l'égard de la technologie, et une défense du rôle irremplaçable de la philosophie dans notre compréhension et notre expérience du monde. Il nous pousse à nous demander si nous sommes en train de perdre quelque chose d'essentiel de notre humanité dans la quête de l'innovation technologique." PS : si vous voulez la critique complète, il est nécessaire de donner à Grock le contenu entier de l'article (copier/coller)

J'ai justement demande a deepseek son avis sur ce texte. Voila justement la conclusion de sa reponse car le developpement est tres long.Laroui’s essay is less a rejection of technology than a plea to prioritize human essence—dialogue, empathy, and shared meaning—over algorithmic efficiency. By invoking philosophy, he challenges readers to resist the "simulacre" of AI and reclaim a world where Autrui remains central. Whether one agrees with his dystopian view of AI or not, his call to "philosophons" resonates as a defense of the irreplaceable value of human connection. Jinvite a copier/coller tout son texte afin de voir la reponse complete. Ps: desole mr Laroui, je l ai aidé dans son deep learning.

Bonjour, Tout d'abord, est-il possible de parler au néant ? Il paraît que oui, mais seuls certains physiciens le peuvent, ou du moins en le fondant sur des principes fondamentaux. Sur la question c'est quoi le néant ? ChatGPT après une longue dissertation, évoque Heidegger et dit : " Heidegger, quant à lui, dit que "le néant néantise", c'est-à-dire qu'il n'est pas seulement une absence, mais un mouvement qui met en tension l'existence elle-même." Alors, d'accord, philosophons ! Cela dit, merci pour cette réflexion philosophique.

Cher Laroui, Ce que vous dites est pertinent et parfaitement expliqué (vos dons de pédagogue sont connus) MAIS ça ne concerne en fait que l’IA générative et ses dangers. En revanche, il y a un côté très positif de l’IA, qui consiste à accélérer la mise au point de vaccins, par exemple. Vous admettrez que ça, ça constitue un vrai progrès.

Et la curiosité humaine dans tout ça ? Se demander si le nombre d'étoiles est pair ou impair, c'est la même curiosité qui a mené à l'invention de la roue.

Sublime écrit référencé. Voilà tout le challenge que nos professeurs et les parents ont dans l’éducation de la pensée humaine qu’elle soit individuelle ou collective. Glisser dans le précipice de l’IA facile ou faire le mulet et tracer son chemin sur le flanc de la montagne des savoirs !

A Tanger, ma ville natale, j'ai toujours entendu dire, avec des rires bien entendu, qu'un ivrogne était frappé, en pleine nuit, à la porte d'un théologien pour lui demander si la fourmi dans la sourate du prophète Solaïmane était mâle ou femelle. Votre article très puissant me suggère de poser la question à l'IA.

Ils sont rares, ceux qui ont le talent pédagogique de Fouad Laroui.

Utilisons l IA pour ce qu'elle est : de la connaissance et non un savoir. Et tout sera parfait !

Merci beaucoup Professeur pour cet excellent cours Philosophique ! Ce que vous dites à l'échelle Macroscopique existe aussi à l'échelle Microscopique ! Vous me donnez l'occasion de répondre aussi à votre précédente chronique ! En toute modestie, dans mon ancien cours de Biochimie j'insistais beaucoup sur l'extraordinaire INTELLIGENCE des Interactions Moléculaires à la base de la Vie, qui se produisent dans nos Cellules !!! Désormais, le travail des Professeurs doit évoluer et consistera à donner aux élèves et aux étudiants ce que L'Intelligence Artificielle ne pourra jamais leur donner : La Signification Profonde des choses ! MERCI

Casablanca.. Tétouan... Bernoulli... Tout cela est un chouiya excessif.. Celà-dit, Trump n'a peut-être pas complètement tort.

"Autrui n'est plus un être humain mais un algorithme". Mais résistons, accrochons nous à nos fenêtres et comptons les étoiles que leur nombre soir pair ou impair, peut importe, ça nous rappellera que le monde fait partie de nous ou l'inverse.

Bonjour, J'espère pouvoir mettre fin à votre obsession. A l'image des humains sur Terre, les étoiles naissent, "vivent" et meurent donc le nombre varie... Attiré par la réputation de science de Nasr Eddin, un étudiant vient spécialement de Konya pour lui poser des questions. Il l’interroge sur les noms d’Allah, sur la transcendance divine, sur la pluralité des univers et des étoiles, ainsi que sur bien d’autres choses encore, plus complexes les unes que les autres. Mais à chaque fois Nasr Eddin répond qu’il ne sait pas. À la fin, le jeune homme pense qu’il a perdu son temps avec un imposteur. — Par Allah l’Omniscient ! Honte sur toi ! Je vois que ta renommée ne repose sur rien. — Qu’en sais-tu ? lui répond le Hodja. Je suis renommé pour ce que je sais et non pour ce que je ne sais pas.

De manière plus prosaïque que Heidegger et Husserl il y a Si Mohamed , électricien de son état , résident à Had Essoualem . J étais hier à la préfecture pour légaliser des papiers avec Si Mohamed qui a eu la gentillesse de m accompagner - ma voiture qui est davantage une carriole depuis quelques temps était en panne . Nous avons parlé de Chatgpt Et il a eu cette remarque lumineuse : « si toi et moi on s adresse à une machine pour savoir des choses , toi sur l’électricité , moi sur la littérature et tout ça … c est la fin de l humanité . Le vide . Le rien . Parce que nous les humains c est comme ça qu on vit . Tu sais des choses et moi d autres et on se parle et on vit ensemble . Avec qui on va vivre maintenant ? Donc on ne vivra plus » Éclairant , comme une ampoule dans la nuit !

Prof, whether it’s DeepSeek, OpenAI, or ChatGPT, it’s all profit-driven bull€&@t (BS) made shiny to distract from the real issues humanity faces nowadays! We should always remind ourselves that not everything that shines is gold. Our duty as human beings is defined by our urgent need to commonly face our ever growing problems that have the potential of wiping us out of the face of Mother Earth. And the single biggest issue we have, which affects every one of us in all corners of the planet, is environmental in nature. No «artificial intelligence», be it the most «sophisticated», would be able to fix that if we don’t realize that we, the people, should lead the way by changing our behaviors for the sake of our survival as a specie. So let’s not wait for the «decision-makers» to save us!

Bjr professeur!Il y a belle lurette que j'ai appris à travers la littérature de science-fiction que le monde serait régi par les machines.Ce qui était onirique devient chaque jour réalité.Par exemple,au Japon,une usine de construction automobile fonctionne entièrement par la cybernétique et un seul programmeur.Aujourd'hui,ChatGpt ou DeepSeek pour faire des choses triviales ou complexes illustre,si besoin est,la domination de la machine.Qui de l'aigle ou du dragon remportera cette course de maîtrise de la machine et du monde?Cela importe peu.La grande question est:Qu'adviendra-t-il de nous?Serons-nous capables de tirer notre épingle du jeu ou serons-nous de simples utilisateurs desdits Chatbots.Le mieux donc est de philosopher comme vous le dites si bien.Merci de nous mettre en garde et slt

Ssi Fouad ne cesse de nous impressionner, Cette fois loin des faits au quotidien, il hausse le niveau, et met en lumière philosophiquement les dangers potentiels d'une dépendance accrue à l'IA dans nos interactions quotidiennes.

Et qui nous dit que les futures générations auront les mêmes perceptions du monde que nous ? Nous restons parfois bouche bée face à la digitalisation, la dématérialisation, l’IA…….. alors que nos enfants trouvent ces choses presque banales 🤔

Bonjour Professeur J’ai beau alerté mon entourage des dangers de l’utilisation irréfléchie de l’IA. Je n’ai eu pour réponse que le regard d’un merlan frit. Est ce une inhibition collective de l’esprit critique ?

Merci pour la réflexion. Dans le même sens d idée si l univers n'est juste une expérimentation et cessons de considérer notre existence comme problème à résoudre et laissons la vie prendre son cours. D après Jean Philippe Brebion dans la bio analogie. C est pas loin de ce que dit les philosophes et FL. ML

Bonjour cher professeur Suggestion: et si on demandait à deepseek ce qu'il "pense" de cet article hautement philosophique ? Surprise....

Et oui! Il pensera sûrement quelque chose et ce qui est terrible est qu’il utilisera son excellent contenu pour en faire sienne! Et les naïfs se pavoiseront devant son bon sens. Par contre ce qui me rassure, c’est que débranchons la prise électrique de ChatGPT ou Deepseek et nous pourrons toujours puiser du bon sens chez Monsieur Fouad

Rendre Husserl, Heidegger et Lévinas compréhensibles en quelques paragraphes et avec humour... Chapeau!

À mon avis la question de savoir si le nombre d'étoiles est pair ou impair relève davantage de l'énigme linguistique que de la véritable interrogation cosmologique. La manière dont nous formulons nos idées sur le monde définit notre compréhension de celui-ci. Concernant l'intelligence artificielle, je pense que les Américains pourraient légitimement s'inquiéter pour leur avantage concurrentiel, car DeepSeek a été développé à un coût bien inférieur à celui des modèles d'OpenAI, avec un budget de seulement 5,58 millions de dollars, contre les milliards investis par l'Américain. C'est une réelle menace pour Nvidia !

Superbe cours de philosophie, à la fois profond et compréhensible. Merci, Professeur.

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