Intervenant hier, jeudi 5 octobre, lors d’une conférence à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Casablanca (Université Hassan II), Jean-Luc Mélenchon, fondateur du parti La France insoumise, a exprimé sa profonde empathie suite au séisme qui a frappé le Maroc. L’émotion du leader politique français, natif de Tanger, était palpable alors qu’il partageait ses souvenirs et son admiration pour le peuple marocain.
«Pas un instant je ne me dissocie du malheur qui vous frappe», a-t-il déclaré, avant d’inviter son auditoire à observer une minute de silence en solidarité avec les victimes. Revenant sur les scènes d’entraide qu’il a pu observer sur place, il a évoqué le souvenir du tremblement de terre d’Agadir, auquel les membres de sa propre famille avaient réagi en apportant leur aide. Il a ainsi salué le dévouement des citoyens, qui ont formé de longues files pour donner leur sang, et des équipes de secours qui se sont immédiatement mobilisées.
Jean-Luc Mélenchon n’a pas manqué de louer les efforts des équipes sur le terrain. «Ceux qui ont rétabli l’eau, ceux qui l’ont amenée dans les campements, les équipes de médecins... Acclamons-les», a-t-il insisté. Il a ainsi mis en avant la parfaite discipline d’action des secouristes, épaulés «aussitôt par les services de l’État, de l’armée et de tous ceux qui avaient apporté leur aide dans une organisation qui force l’admiration».
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Cependant, son admiration exprimée pour le Maroc a été, selon lui, mal interprétée. Suite à ses déclarations devant les caméras, le 4 octobre depuis Amizmiz, une polémique a éclaté en France. «Et voici que dans mon pays, par une tradition, dorénavant, bien installée, c’est-à-dire la pratique de la lapidation médiatique, on a dit que je méprisais la France depuis le Maroc», s’est indigné Jean-Luc Mélenchon. Face à ces accusations, il a fermement rétorqué: «Non, je ne méprise pas la France et ma patrie. Je l’aime».
«J’admire le Maroc», a-t-il répété, soulignant que son admiration pour le pays n’enlève rien à son amour pour la France. «J’admire sa capacité à rectifier à temps certaines des erreurs qui continuent à empoisonner l’esprit du mien», a affirmé Jean-Luc Mélenchon, en espérant que son propre pays pourrait montrer une telle solidarité face à l’adversité.