Le cercueil du défunt est arrivé dans l’après-midi à bord d’une ambulance en provenance de la morgue de Laâyoune, soit presque 24 heures de route pour rejoindre le domicile parental à Sidi Yahia El Gharb, à environ 40 km de Kénitra.
Accueillie par les autorités locales, dont le gouverneur de Sidi Slimane, l’ambulance a juste fait un arrêt de quelques minutes pour permettre au père, Mohamed, et à la mère, Rachida, de saluer une dernière fois le corps de leur fils, Hamza Jeafri, au milieu d’une foule nombreuse. «Vu l’importante assistance, il n’était pas possible de faire rentrer le corps dans la maison», a expliqué un voisin interrogé par Le360.
Après la prière du mort dans une mosquée de la ville, le cortège s’est rendu au cimetière, où un important dispositif de sécurité a été déployé. Des témoignages recueillis près du cimetière ont qualifié les mercenaires du Polisario de «terroristes». Quoi qu’ils fassent, a affirmé Ayoub, un ami du défunt, «le Sahara restera marocain à jamais». «Nous sommes mobilisés derrière le Roi. Vive le Souverain», a-t-il conclu.
Toute la journée de lundi, les habitants du quartier Al Ouahda s’étaient regroupés près du domicile de la famille du jeune homme tué par un projectile des séparatistes, alors qu’il se trouvait, samedi vers 23h30, sur le toit d’un petit immeuble de trois étages à Es-Semara.
Au domicile de la famille éplorée, les visiteurs avaient tous les larmes aux yeux. Les témoignages étaient unanimes, ne disant que du bien de la victime emportée par la mort dans la fleur de l’âge. Âgé de 23 ans, Hamza Jeafri était employé dans un restaurant de Bordeaux, en France, et s’apprêtait à se marier au Maroc. Mais le destin a voulu qu’il «meure en martyr pour sa patrie», a affirmé son père, Mohamed, dans une déclaration pour Le360.
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Dans un communiqué diffusé dimanche soir, le Front Polisario a revendiqué une opération militaire ciblant les secteurs de Mahbès, Es-Semara et Farsia. Outre Hamza Jeafri, l’attaque a fait trois blessés, dont deux dans un état grave, également à Es-Semara. Les deux blessés graves ont reçu les premiers secours avant d’être acheminés vers l’hôpital à Laâyoune, tandis que le troisième a regagné son domicile après avoir reçu les premiers soins sur place.
Le procureur général du Roi près la Cour d’appel de Laâyoune a annoncé, dans un communiqué, que la police judiciaire compétente a été chargée de mener une enquête judiciaire. Le parquet informe avoir confié à l’équipe d’enquête la réalisation des expertises techniques et balistiques nécessaires afin d’identifier l’origine et la nature des projectiles.
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