L’industrie automobile se positionne comme un moteur clé du développement industriel, grâce à ses capacités de production, son intégration locale et son volume d’exportation. Actuellement, la capacité de production automobile est passée de 700.000 à 1 million de véhicules par an.
Invité du Club L’Economiste, qui en rend compte dans son édition du mardi 18 mars, le ministre de l’Industrie affirme que cette dynamique devrait se poursuivre pour atteindre entre 1,3 et 1,4 million d’unités d’ici 2026-2028, avant d’atteindre un objectif ambitieux de 2 millions de véhicules en 2030. Ces perspectives ouvrent des opportunités prometteuses pour le secteur.
Outre l’augmentation des capacités, l’industrie automobile doit accélérer son taux d’intégration locale, lit-on. Cela passe par la transformation des matières premières et la production locale de composants clés, tels que les moteurs, les boîtes de vitesses et les pneumatiques. À titre d’exemple, la convention signée avec Stellantis ne se limite pas au doublement de sa production de véhicules (de 200.000 à 400.000 unités), mais prévoit aussi un quadruplement de la capacité de production des moteurs, passant de 80.000 à 350.000 unités.
L’expansion de la production et l’augmentation du périmètre des composants manufacturés au Maroc génèrent des opportunités majeures pour le marché. Stellantis prévoit ainsi de porter sa production de micro-mobilité de 40.000 à 130.000 unités, voire 450.000 à terme, écrit L’Economiste.
Concernant le taux d’intégration locale, Stellantis, qui est actuellement à 69%, vise les 80%. Toutefois, les 11% restants concernent des composants plus complexes (verre, fonte, connecteurs, serrures de portes...), ce qui ralentira le processus d’intégration par rapport aux avancées précédentes. Pour accélérer cette transition, le Maroc mise sur l’intégration de contenus technologiques comme les consoles, les puces électroniques, les capteurs et les caméras.
Avec la transition vers l’électrique, 30 à 40% de la valeur d’un véhicule repose sur les batteries et leurs composants. Le développement d’un écosystème dédié aux batteries et aux systèmes de gestion (BMS - Battery Management System) représente donc une opportunité stratégique pour le pays.
Après la fermeture des usines de General Tire et Goodyear au début des années 2000, l’industrie des pneumatiques renaît au Maroc. Une nouvelle usine, implantée à Tanger par le groupe chinois Sentury Tire, devrait produire 3 millions de pneus dans un premier temps, avec une montée en puissance prévue à 8 millions d’unités. Cette production permettra de répondre à la demande locale et aux besoins des usines Renault et Stellantis.
Grâce à ces investissements stratégiques, le Maroc consolide sa position en tant que hub industriel de premier plan. La montée en puissance de la production, l’accélération de l’intégration locale et l’adoption des nouvelles technologies laissent entrevoir un avenir prometteur pour l’industrie automobile marocaine.
Bienvenue dans l’espace commentaire
Nous souhaitons un espace de débat, d’échange et de dialogue. Afin d'améliorer la qualité des échanges sous nos articles, ainsi que votre expérience de contribution, nous vous invitons à consulter nos règles d’utilisation.
Lire notre charte