Alors qu’ils avaient dépensé 15,4 milliards de dirhams en 2019, les Marocains auraient déboursé cette année 18 milliards. C’est notamment en raison de l’inflation qui a augmenté le prix des animaux destinés à l’abattage de 400 dirhams en moyenne, indique l’hebdomadaire La Vie Eco dans son édition électronique.
«Les deux dernières années ont été marquées par une inflation, notamment pour les produits alimentaires. Ainsi, le prix de la viande a enregistré une augmentation annuelle moyenne de 5% entre 2019 et 2023. Selon le HCP, le prix moyen des animaux d’abattage est estimé à 2.400 dirhams en 2023. Ce qui devrait porter les dépenses totales des ménages lors de cet événement à plus de 18 milliards de dirhams. En comparaison avec 2019, le volume des dépenses a atteint 15,4 milliards de dirhams, pour un prix moyen des animaux abattus de 2.000 dirhams en 2019», lit-on.
De manière plus globale, les dépenses en viande à l’occasion de l’Aïd Al-Adha représentent 29% du budget annuel des ménages alloué à la consommation de viande. Cette part est de 32,6% chez les ménages des 20% de la population la plus pauvre et de 25,5% chez ceux des 20% de la population la plus aisée.
Par ailleurs, selon les données d’enquêtes nationales sur les sources de revenus et les dépenses de consommation des ménages réalisées par le Haut-commissariat au plan, le rituel du sacrifice n’a pas été accompli par 7,9% des ménages en 2019-2020, soit 9,6% en milieu urbain et 4,1% en milieu rural. Cette proportion était de 4,7% en 2013-2014 et de 5,2% en 2000-2001.
À rappeler que l’offre est estimée à environ 7,8 millions de têtes, dont 6,3 millions d’ovins et 1,5 million de caprins, dépassant ainsi la demande, laquelle est estimée à environ 5,6 millions de têtes.
Le gouvernement a eu recours à l’ouverture exceptionnelle et temporaire des importations pour protéger le cheptel national et garantir la stabilité des prix à la consommation, en exonérant l’importation des ovins des droits de douane et la TVA, et accordant une subvention à l’importation d’ovins destinés à l’abattage dans la limite de 500 dirhams par tête.