Maroc-France: du concret et du solide

Le roi Mohammed VI et le président de la République française, Emmanuel Macron. (AFP). AFP or licensors

Revue de presseLe nouveau partenariat stratégique entre le Maroc et la France s’appuie sur un nouveau canevas de coopération dans des domaines traditionnels, déjà considérés comme des locomotives, parallèlement au lancement de nouveaux chantiers dans des secteurs prometteurs. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 29/10/2024 à 21h26

Lundi dernier, 22 conventions ont été signées lors d’une cérémonie présidée par le roi Mohammed VI et le président Emmanuel Macron. Du concret et du solide en ressort, fait remarquer le quotidien L’Economiste dans son édition du mercredi 30 octobre.

L’un des plus grands domaines de coopération concerne le secteur ferroviaire. Le premier protocole d’accord signé porte sur la fourniture de rames à grande vitesse (12 fermes et 6 en option) et leurs éléments de soutien. Il implique l’ONCF, du côté marocain, et Alstom, du côté français. Un autre document paraphé devant le Souverain et le président français est une Déclaration d’intention relative à la coopération financière dans le secteur ferroviaire. S’y ajoute un autre accord relatif à un contrat d’assistance entre l’ONCF et la société Systra/Egis. Il concerne les aspects liés aux prestations d’assistance à la maîtrise d’ouvrage des projets d’infrastructures de la LGV entre Kénitra et Marrakech.

Le quatrième document concerne le contrat de fourniture d’appareils de voie pour la ligne LGV Kenitra Marrakech. Cité par le quotidien, Mohamed Rabii Khlie, DG de l’ONCF, précise que «de nombreux appels d’offres ont été lancés, notamment ceux liés aux trains à grande vitesse, Alstom ayant remporté l’un d’entre eux, après avoir soumis la meilleure offre en termes de coût et de qualité du produit».

Dans l’aéronautique, la présence de Safran se renforce au Maroc avec la signature d’un Protocole d’accord avec le gouvernement marocain pour la mise en place d’un site de maintenance et de réparation de moteurs d’avions. En vue, un atelier de maintenance et de réparation de moteurs d’avions LEAP, soit un budget d’investissement de 130 millions d’euros.

Après l’annonce de l’offre Maroc en matière d’hydrogène vert, Total Energies est l’un des premiers grands opérateurs à se positionner. Un accord portant sur la mise en œuvre de l’offre Maroc a été signé. Via ce contrat préliminaire, l’Etat s’engage à mobiliser le foncier et à le réserver à titre exclusif à l’investisseur en contrepartie de son respect de l’ensemble des obligations mises à sa charge.

«L’industrie culturelle et créative fait partie des nouveaux domaines de partenariat. Une déclaration d’intention a été signée entre les deux pays pour la structuration de l’écosystème de l’industrie culturelle et créative du jeu vidéo. Elle vise à renforcer la coopération, en mobilisant l’expertise française pour soutenir la structuration de cet écosystème et la mise en place d’une cité du gaming à Rabat», lit-on.

Le groupe CMA CGM, troisième armateur mondial, vient de s’engager aux côtés de Tanger Med, dans le cadre d’un protocole d’accord. Celui-ci vise à développer un terminal à conteneurs au port Nador West Med, dans le cadre de la concession obtenue par Marsa Maroc. Il s’agit d’un engagement de 1,2 million de conteneurs, pour démarrer la plateforme Nador West Med, avec un investissement de près de 258 millions d’euros.

Le domaine des investissements n’est pas en reste. Un accélérateur d’investissements Maroc-France sera créé, sur la base d’un protocole d’accord signé devant les deux chefs d’Etat. Il porte sur près de 3 milliards de dirhams de capitaux. Ce partenariat, à parts égales, vise à stimuler l’investissement sur l’ensemble du territoire marocain, y compris dans les provinces du Sud. Il s’agit d’une joint-venture dédiée aux infrastructures durables.

Par Nabil Ouzzane
Le 29/10/2024 à 21h26