L’Afrique du Sud échoue lamentablement à imposer aux BRICS son agenda sur le Sahara marocain

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, avec le chef du polisario, Brahim Ghali. 

Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, avec le chef du Polisario, Brahim Ghali.. DR

Malgré les tentatives de l’Afrique du Sud, les BRICS (organisation qui réunit le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud) n’ont pas accepté, en abordant récemment la question du Sahara, de mentionner l’exigence d’un quelconque référendum comme solution au conflit. Cela n’a pas empêché les médias de la junte algérienne d’interpréter de façon fantaisiste la récente déclaration commune qui a sanctionné l’une des réunions préparatoires du prochain sommet des BRICS, prévue en août prochain, en Afrique du Sud.

Le 01/05/2023 à 12h27

Le dimanche 23 avril dernier, le département sud-africain des Relations internationales et de la Coopération, qui fait office de ministère des Affaires étrangères à Pretoria, avait annoncé que «la question du Sahara occidental est l’une des questions qui seront examinées par les sous-ministres et envoyés spéciaux des BRICS chargés du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord».

Effectivement, à l’issue de leurs réunions de trois jours, tenues au Cap du 24 au 26 avril 2023, en vue de préparer le sommet annuel des chefs d’État des BRICS, également prévu en Afrique du Sud en août prochain, les diplomates des «Six» ont sorti une déclaration conjointe sur la zone MENA où figure la question du Sahara ,ainsi que les «derniers développements dans les États du Golfe, en Syrie, en Irak, au Liban, en Libye et au Yémen».

Concernant le Sahara marocain, l’Afrique du Sud a tenté, une nouvelle fois et à la demande bien évidemment de l’Algérie, de faire adopter un texte appelant à l’organisation d’un référendum au Sahara, texte qui aurait pu être avalisé par le prochain sommet des chefs d’État des BRICS durant l’été prochain.

Or, dans la déclaration conjointe de la récente réunion du Cap, les vice-ministres des Affaires étrangères et envoyés spéciaux des BRICS ont soutenu «la nécessité de parvenir à une solution politique durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara occidental, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies». Dans sa formulation, cette phrase reprend parfaitement les paramètres établis par les dernières résolutions du Conseil de sécurité qui préconisent une «solution politique réaliste» et enterrent définitivement l’option référendaire que tentent vainement de ressusciter Alger et Pretoria.

De même, les BRICS ont exprimé leur soutien «sans réserve à l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental (Staffan de Mistura) et aux efforts qu’il déploie pour faire avancer le processus politique qui aboutira à la reprise du dialogue entre les parties concernées».

Même si dans la formulation de ce dernier paragraphe de la déclaration, l’Afrique du Sud a tenté de préciser que les «parties concernées» sont le Maroc et le Polisario, les diplomates des BRICS ont clairement montré que dans le dossier du Sahara, ce sont les résolutions du Conseil de sécurité qui restent l’unique référence. Et cela d’autant plus que la Chine et la Russie, membres des BRICS et membres permanents du Conseil de sécurité, n’ont jamais voté contre les résolutions du Conseil de sécurité sur le Sahara. La Chine a toujours voté en faveur de ces résolutions soutenant la solution politique préconisée par le plan marocain d’autonomie au Sahara, alors que la Russie, pour ne pas déplaire à l’un de ses plus gros clients en matière d’armement, a préféré s’abstenir.

D’ailleurs, l’on sait que les deux dernières résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU sur le Sahara -qui, faut-il le rappeler, sont la référence des BRICS- ont été officiellement rejetées par l’Algérie, à travers des communiqués du ministère algérien des Affaires étrangères. Ce qui montre clairement que ce pays, qui est la principale et unique partie prenante au conflit du Sahara, a pris le parti de se mettre au ban de la communauté internationale et de considérer le Conseil de sécurité comme un épouvantail sur la question du Sahara.

De la même façon qu’elle a manœuvré à l’ONU durant les deux années où elle a siégé comme membre non permanent du Conseil de sécurité (du 2 janvier 2019 au 31 décembre 2020), l’Afrique du Sud, qui a même assuré la présidence tournante du Conseil de sécurité, n’a jamais réussi à infléchir la position désormais constante de l’exécutif onusien.

Pretoria sait pertinemment, comme l’Algérie, que le référendum d’autodétermination au Sahara est une option définitivement enterrée depuis des lustres et n’est plus dans l’agenda ni de l’ONU, ni de son Conseil de sécurité, ni de son Envoyé spécial au Sahara, ni de la Minurso. Maintenant, ces deux capitales savent aussi que les BRICS, dont fait pourtant partie l’Afrique du Sud et que veut rejoindre l’Algérie, utilisent le langage onusien et savent pertinemment que le référendum est une option obsolète et irréalisable.

En faisant référence exclusivement au Conseil de sécurité, les BRICS infligent un deuxième camouflet à l’Afrique du Sud qui tente, avec Alger, de conférer un rôle à l’Union africaine dans le conflit du Sahara. En agissant de la sorte, ces deux capitales violent les décisions mêmes de l’Union africaine, et particulièrement la décision 693 adoptée par le Sommet des chefs d’État africains le 2 juillet 2018 à Nouakchott. À travers cette décision, l’UA a clairement précisé que la question du Sahara est désormais du ressort exclusif de l’ONU, et que l’Union africaine se limitera, à travers une troïka de chefs d’État, à «apporter un soutien efficace aux efforts conduits par l’ONU», si cette dernière le demande.

Après avoir donc échoué dans tous les forums, que ce soit à l’ONU, l’UA, la Ligue arabe ou les Non-Alignés, le duo Algérie-Afrique du sud tente aujourd’hui une dernière salve au sein des BRICS, pour y chercher un improbable soutien à sa littérature sur un impossible référendum au Sahara. Cette tentative a également subi un échec amer pour les deux capitales. Pourtant, la junte algérienne, en quête de succès diplomatiques chimériques, a chauffé sa meute médiatique pour crier victoire. Cette meute médiatique devrait juste garder en mémoire que la référence aux résolutions du Conseil de sécurité qu’elle applaudit aujourd’hui avec des hourras est la même que leur pays a rejetée en 2021 et 2022.

Par Mohammed Ould Boah
Le 01/05/2023 à 12h27

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Brics? Est-ce que les idiots qui gouvernent cet ex-département franco-ottoman (540 ans) savent que la grande Russie PÊCHE DANS LES EAUX TERRITORIALES DU SAHARA MAROCAIN depuis 1992 à nos jours? Et cette même Russie de Poutine paie ses licences de pêche à Rabat et non aux rats polizabaliens! Une convocation de l'ambassadeur de Russie à alger est de mise! Non, je déconne😂...sacrée DZiba, sans elle, on s'ennuierait si elle ne ferait plus partie de ce monde.

Algerie elle fait peur q aux algeriens et y croive quoi? Bla blabla depuis 1975 sais que blabla avec eux

C'est normal le Maroc est le principal producteur et exportateur mondial d'engrais phosphaté , et d'engrais tout court comme le NPK, DAP , MAP, TSP.... Le Brésil, une des principales puissances agro-alimentaire du monde , dépend à plus de 70 % du Maroc pour ses achats d'engrais, l'Inde avec ses 1,5 milliards d'habitants vivrait une famine sans les engrais du Maroc, pareil pour la Chine dont les réserves en phosphates chutes, d'ailleurs la production est passée de 180 à 80 millions de tonnes en quelques années. Le Maroc peut devenir le Roi du monde si il utilise ses engrais comme l'opep avec son pétrole. Le poids géopolitique du Maroc sera gigantesques A CONDITION DE NE JAMAIS PRIVATISER OCP ET D'INSCRIRE DANS LA CONSTITUTION QUE LES RÉSERVES DE PHOSPHATES APPARTIENNENT AU PEUPLE MAROCAIN

l'afrique du sud a t-elle un besoin vital de lalgérie pour la seconder a entretenir ce polisario ? la logique veut c'est une seule nourrice qui s'occupe d'un mouflon et non deux nourrices

Benbatouche bientot y devra aller voter en espagne et ramener les pesetas qui la garder bien aux chaud et en meme temos refaire un examen medical il as surmement la securiter social espagnol pauvres type sans nationaliter un desertois sais un lache comme sais algeriens traitre qui se ressemble s assemble sais bien connu

Lzs algeriens aile rever et se faire des films et esperer et pour finir jamais rien et toujours rien pauvre algerie des milluard y l en faudra encore et encore une belle bande de pigeon sa pauvre peuple je les plein

L'ANC finira par détruire l'Afrique du Sud. Au moment de la création des BRICS cette dernière était la représentante de l'Afrique au sein des BRICS et donc une puissance. Aujourd'hui, l'Afrique du Sud a beaucoup reculé et d'autre puissance africaines ont émergé. Et l'Afrique du Sud parait petite devant les autres. De plus l'ANC avec ses préoccupation parait comme un gamin devant des adultes. Un peu comme ses copains les cabranates.

C'est la France qui tire les ficelles.Macron et sa maman Brigitte se croient comme Mikey au début du XXème siècle C'est le néo-colonialisme.

Qu'attend le Maroc pour rompre ses relations diplomatiques avec l'Afrique du Sud qui lui est viscéralement hostile pour des raisons évidentes .

Un jouer de poker ,plus il joue et plus il perd , et plus il perd et plus il rejoue dans l'espoir d'un jour meilleurs jusqu'au jour ou sa femme le quitte et qu'il se retrouve Sdf ! C'est l'histoire de ceux d'à côté , d'ailleurs , on commence à voir quelques prémices sur le plan économique !

Notre pire ennemi ce sont certains pays européens et leurs départements en afrique

Notre ennemi c’est l’Algérie il faut arrêter le délire de persécution ou allez voir un psy

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