Quand Bouteflika proposait le partage… du Sahara marocain

Mustapha Sehimi.

Mustapha Sehimi.

ChroniqueEn 2002, sous la présidence de Abdelaziz Bouteflika, l’Algérie s’était dite «disposée à négocier une division du territoire comme solution politique au différend du Sahara occidental». L’option, soumise ensuite par James Baker, alors Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, a été catégoriquement rejetée par le Maroc, refusant «toute proposition visant à porter atteinte à son intégrité territoriale et à sa souveraineté sur ses provinces du Sud».

Le 27/11/2023 à 16h04

Le 2 novembre 2001, James Baker, alors Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU Kofi Annan, a eu des pourparlers à huis clos à Houston (Texas, États-Unis)) avec le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, sur la question du Sahara marocain. Il a eu droit à cette proposition de ce dernier: le partage territorial de l’ex-Sahara occidental entre son pays et le mouvement séparatiste. L’information avait fuité, ici et là, durant plusieurs semaines sans faire l’objet d’un démenti officiel d’Alger. Elle sera dévoilée au grand jour à la communauté internationale, dans le rapport du Secrétaire général de l’ONU daté du 20 février 2002 et présenté au Conseil de sécurité (S/2002/178, 19 février 2002). En substance, il y est précisé que «l’Algérie et le Polisario seraient disposés à examiner ou à négocier une division du territoire comme solution politique au différend du Sahara occidental». Quelques jours après, le Maroc a catégoriquement rejeté cette proposition dans une lettre au Président du Conseil de sécurité (S/2002/192), en soulignant son refus de «toute proposition visant à porter atteinte à l’intégrité territoriale du Royaume et à sa souveraineté sur ses provinces du Sud».

Il vaut ici de rappeler le contexte qui prévalait à propos de cette question. La dernière version du Plan Baker -la cinquième- prévoyait, à l’issue d’une période de quatre à cinq ans maximum, la tenue d’un référendum sur le rattachement du Sahara au Royaume ou son indépendance. Dans cet intervalle, une autorité administrative -le chef de l’Exécutif et l’Assemblée seront élus- doit prendre en charge le territoire. Ce plan n’a pas été accepté par le Maroc et James Baker, nommé sept ans auparavant, a fini par présenter sa démission en juin 2004.

Cela dit, dans la perspective d’une réunion du Conseil de sécurité le 28 juillet 2002, Alger a adressé une lettre au Président du Conseil de sécurité en date du 22 juillet (S/2002/807), dans laquelle elle «rejette le projet de résolution» portant sur le Plan Baker. Elle annonce également de nouveau que «l’Algérie demeure disposée à examiner la proposition de M. Baker concernant une possible partition du territoire du Sahara occidental entre le peuple sahraoui et le Royaume du Maroc». Il faut noter ici la référence au Maroc dans l’option d’une partition, alors que dans son rapport au Conseil de sécurité, cinq mois plus tôt, seuls l’Algérie et le «Polisario» étaient expressément mentionnés. Ces deux parties étaient bien identifiées…

Il faut aussi ajouter que ce plan de partage n’est pas une proposition de James Baker, mais qu’elle a été formulée par l’ancien Chef d’État algérien à Houston. Un recyclage grossier qui n’a trompé personne. Enfin, et c’est sans aucun doute le plus aggravant pour Alger, où est le principe d’autodétermination qu’elle n’a cessé d’invoquer depuis près d’un demi-siècle et qu’elle s’obstine encore aujourd’hui à mettre en avant? L’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, ne manque pas dans ses interventions d’interpeller le représentant de l’Algérie sur l’inconséquence et l’incohérence de la position de son pays: comment peut-il continuer à réclamer un référendum d’autodétermination, alors qu’il a proposé le partage du territoire avec le mouvement séparatiste? De quoi mettre à nu une diplomatie qui n’a d’autre visée que la mainmise sur une entité fantoche qui serait alors vassalisée.

Depuis près d’un demi-siècle, la question nationale a connu bien des séquences. Le Plan de règlement élaboré par James Baker au cours des années 2000 n’a pas pu être retenu, faute de résultats lors des rencontres entre les parties de juin 1997 à septembre 2000 (Lisbonne, Londres, Berlin). D’autres rendez-vous ont suivi à Manhasset I (2007), II (2007) III (2008) et IV (2010). Ils n’ont pas non plus enregistré de progrès notables. Une autre phase a commencé en 2010 avec Christopher Ross, nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU, sans conduire à de réelles avancées.

Aujourd’hui, quel est l’état de ce dossier? La dernière résolution 2703 du Conseil de sécurité, en date du 30 octobre dernier, est la référence: réactivation du processus de règlement, reprise du format des tables rondes avec les quatre parties (Maroc, Algérie, Mauritanie, «Polisario»), recensement des réfugiés dans les camps de Tindouf et prééminence du projet marocain d’autonomie déposé le 11 avril 2007 et consacré depuis seize ans comme «sérieux, crédible et réaliste» pour un compromis politique. Depuis novembre 2020, le mouvement séparatiste ne respecte plus le cessez-le-feu décidé en septembre à 1991 et rejette le format et les paramètres de négociation décidés par le Conseil de sécurité. Dans cette même ligne, l’Algérie refuse la formule des tables rondes, auxquelles ses ministres des Affaires étrangères avaient pourtant participé en décembre 2018 et mars 2019, près de Genève, en Suisse. Quant au référendum, réclamé par l’Algérie, il est proprement enterré depuis une bonne vingtaine d’années et, d’ailleurs, les résolutions du Conseil de sécurité n’y font plus la moindre référence.

Par Mustapha Sehimi
Le 27/11/2023 à 16h04

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les harka d'Afrique du Nord laissés par leur bourreau français en 1962, rament depuis bientôt 50 ans pour découper en 2 ce vieux pays musulman millénaire de +12 siècles d'histoire et dire ce même peuple marocain et ces 2 grands rois Mohamed 5 et Hassan 2 ont aidé cette racaille bâtarde de l'Est à tous les niveaux en armes, logistique, hébergement, financièrement ( clan d'Oujda ) et même devant l'assemblée de l'ONU à New-York dont les vidéos sont toujours disponible sur Youtube. Mais un traitre né (HARKI) restera à tout jamais un harki jusqu'à sa mort, la preuve !

Quand feu nain de jardin botoz proposait le partage du Sahara marocain : L'ADN mongolo-turco-françaoui a perdu la guerre contre le royaume chérifien avec des grandes tréha d'Amgala 1et 2, suivies d'un appel au secours à Hosni Moubarek en 1976 pour libérer un passage aux +2200 rats de l'ANP ( voir youtube avec feu Hosni Moubarek ), le Royaume du HARKILAND a proposé le partage de notre Sahara marocain (la blague), Pour rappel, c'est à la demande en 1963 du ROYAUME CHÉRIFIEN à L'ONU POUR LA DÉCOLONISATION DU SAHARA MAROCAIN (Net) Au final, les traitres de l'Est ( harki Dz ) ont hérité d'une cocotte minute de 20000 rats polizabaliens dans la fournaise de Tindouf qui risque de leur péter dans la gueule à tout moment. Depuis quand les perdants d'une guerre imposent ou proposent des solutions ?!

Dans tous sa moi je trouve un peu que on aurait pu mettre un embargo sur tout les produits marocain a l Europe et et autres qui on été du côté de l Algérie pour volé le Maroc pas en nous insultant mais en n en pensant pas moins quand même cela dit il est jamais Trop tard sais juste un avis comme sa peut être je me trompes mais entre temps il l on quand même eu tous dans le baba car le saharra marocain est marocain hier aujourd'hui et demain et y y aura aucune naturalisation ladesus car les terroristes du Sahara marocain le surveille vive le maroc et son roi

Deja y as Tindouf et Béchar a remettre aussi sur les rails table ronde Algerie maroc France et se que l Algérie doit encore aux marocains expulsée d algerie sans leurs biens en 1975 juste apres avoir récupéré nos terres du sud sa on dirait que la communauté internationale et le reste l on oublier donc voilà y as rien a offrir et tout a récupéré et l Algérie rendra dans son intérêt car elle peut pas déménager comme on dit

Le nain boutef était fou, il pensait que le Maroc allait accepter ? On n'est pas l'Algérie qui a accepté que maman franca fasse des essais nucléaire sur son propre territoire jusqu'aux années 80 !!! Le Maroc, personne le touche, c'est pas comme boumechienne qui a accepté sans broncher les essais nucléaires 😂

L'ingrat de Boutef est né à Oujda, y agrandi et poursuivi ses études. (rabba rkabih fel mag hrib). Le rêve de BOUKHARROUBA est mis à l'eau. Hahaha

la proposition de bouteflika est d'une perfidie mémorable, quand on entend ces hommes du régime algérien déclarer qu'ils sont pour une patrie aux "saharouis" et du coup pour l'indépendance des peuples, et qu'ils ne sont nullement intéressés par ce "Sahara". C'est plus qu’écœurant, feu Hassan II avait raison dieu a fait de ce pays maudit, voisin du Maroc, l'unique prière que les Marocains doivent emmètre, Pourvu que cette frontière reste en l'état

Pourquoi pas partager le territoire de l'algerie si on va suivre leurs raisonnement ils se prennent pour qui les sous hommes Harki pour décider sur la souveraineté d'un état je trouve tout ça révoltant et rageant dela par d'un régime làche de création colonialiste récente

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