Une alliance d’ONG comprenant l’Organisation africaine de la protection des droits de l’homme, le Réseau international des droits humains ainsi que l’Organisation des défenseurs des droits de l’homme, dénonce l’exécution arbitraire de douze Sahraouis par l’armée algérienne dans les camps de Tindouf.
Les victimes sont principalement de jeunes hommes contraints à la prospection d’or ou la contrebande. Pour ces organisations, ces violences ne relèvent pas de bavures isolées, mais s’inscrivent dans une stratégie délibérée de terreur destinée à maintenir sous contrôle une population séquestrée depuis des décennies, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du vendredi 25 avril.
La coalition rappelle qu’en mai 2024, un drone militaire algérien a pris pour cible un véhicule transportant des orpailleurs, assassinant trois personnes, dont un enfant. Le Forum de soutien aux autonomistes de Tindouf a publié des images macabres attestant de l’horreur des faits.
Au mois d’avril, deux Sahraouis ont été abattus à bout portant, quelques jours seulement après le meurtre de deux autres manifestants protestant contre leurs conditions de vie désastreuses. Pire encore, il y a quelques années, des soldats algériens ont brûlé vifs deux jeunes orpailleurs.
Ces actes constituent des violations flagrantes du droit international humanitaire, notamment des conventions relatives à la protection des réfugiés et au respect du droit à la vie, relaie Al Ahdath Al Maghribia. Les ONG pointent du doigt la collusion entre Alger et le Polisario, accusés d’étouffer dans le sang toute velléité de révolte au sein des camps. En déléguant au mouvement séparatiste des prérogatives judiciaires et administratives, l’Algérie bafouerait, selon elles, les principes fondamentaux du droit.
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