Auteur prolifique avec à son actif plus de 40 titres répartis entre poésies, romans, essais philosophiques et littéraires, Abdelhak Najib est aussi un lecteur passionné et insatiable. Un amour pour la lecture qu’il partage volontiers avec ses lecteurs en les conviant, au gré des pages du livre «Le fil d’Ariane», à une déambulation dans les rayons de sa bibliothèque personnelle.
Des auteurs qui l’ont inspiré, des lectures qui l’ont captivé... Abdelhak Najib partage ses analyses pointues, mêlant éléments biographiques et critiques littéraires, avec la volonté d’interroger chaque texte pour en révéler les soubassements humains, en donner à lire le non-dit, le caché, l’insondable.
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Se succèdent ainsi, dans ce condensé de littérature, de poésie et de philosophie, René Char, «l’homme de combat et d’engagement», dont il décortique l’univers si particulier et se penche sur les œuvres poétiques, Friedrich Nietzsche, qui se révèle à la lumière de sa formule «amor fati», ce grand oui à la vie, ou encore Günter Grass, Nick Cave, Mohamed Berrada, Jim Harrison… Autant de figures majeures de la poésie, de la philosophie et de la littérature qui ont influencé l’auteur qui, avec «Le fil d’Ariane», érige son propre panthéon littéraire composé de 37 auteurs.
Ce travail de mémoire qu’entreprend Abdelhak Najib ne s’arrêtera pas en si bon chemin car cet essai littéraire est le premier d’une série de trois tomes, dédiés aux grandes figures de la littérature universelle qui ont participé à modeler la pensée humaine en centrant leurs œuvres sur l’humain et l’espoir.
«Quand on se penche sur l’histoire de la littérature universelle, il faut d’abord avoir la passion et la patience de lire et de relire. Il faut aussi lire les auteurs dans leurs œuvres complètes pour s’imprégner des univers des uns et des autres et saisir ce qui en fait l’essence. Pour moi, il est impensable de vouloir parler d’un auteur comme Franz Kafka, à titre d’exemple, en se contentant de lire “La Métamorphose”. Pour pouvoir pénétrer une structure aussi complexe que celle de Kafka, il faut lire “Le Château”, “Le Procès”, “Amerika”, “La Colonie pénitentiaire”, “Préparatifs de noces à la compagne” et ses “Lettres à Milena”. Autrement, on passe à côté de l’œuvre. C’est ma manière de lire et d’entrer en conversation avec les penseurs qui me touchent profondément. Ce “Fil d’Ariane” se tisse de lui-même et devient la ligne directrice pour approcher toute œuvre», précise Abdelhak Najib.
Le fil d’Ariane, paru aux Éditions Orion.