Les camps sahraouis de Tindouf, aux prises avec des actes de violences, brûlent

Le prétendu poste de police du polisario saccagé puis brûlé.

Les jeunes Sahraouis des camps de Tindouf deviennent de plus en plus agressifs face à l’enfermement implacable dont ils font l’objet aussi bien de la part des milices du Polisario que de l’armée algérienne. La récente reconduction par la junte algérienne de Brahim Ghali à la tête du mouvement séparatiste a envenimé davantage le mal-vivre des habitants des camps de Lahmada, désormais pris dans une spirale de violences, comme ce fut le cas mardi soir.

Le 22/02/2023 à 20h30

Les camps de Tindouf, et particulièrement le camp dit d’Aousserd, connaissent depuis le début du mois de février plusieurs actes de violences et de vandalisme, perpétrés par un groupe de jeunes Sahraouis. Ces derniers sont, pour la plupart, des désœuvrés, appartenant à des réseaux de trafics illicites, dont celui de la drogue dans les camps.

Le dernier acte de cette série de violences est survenu dans la nuit du 21 au 22 février, quand trois camions-citernes ont été incendiés par ces jeunes.

Trois jours plus tôt, ce même groupe d’insurgés avait attaqué le prétendu poste de police du même camp d’Aousserd, qu’ils ont d’abord saccagé avant d’y mettre de feu.

Il faut dire que face à des horizons complètement bouchés et un enfermement manu militari implacable, les habitants des camps de Lahmada, et particulièrement les jeunes, sombrent de plus en plus dans le désœuvrement et la violence. Surtout que la mafia qui les dirige ne cesse de les priver, en les détournant, des aides internationales avec lesquelles ces populations vivotent en attendant Godot.

C’est cette situation explosive qui explique l’absence de Brahim Ghali au dernier Sommet de l’Union africaine, un conclave qu’il n’a jamais raté depuis qu’il dirige le mouvement séparatiste. Et ce n’est pas parce qu’à part le président algérien, aucun des 53 autres dirigeants africains ne l’a félicité lors de sa récente reconduction à la tête du front Polisario par la junte algérienne qu’il a boudé le sommet d’Addis-Abeba du weekend dernier. C’est plutôt à cause de la situation devenue de plus en plus intenable dans les camps de Lahmada, où l’écrasante majorité des Sahraouis, dont certains dirigeants historiques, fustigent le maintien à leur tête de Brahim Ghali.

Par Mohammed Ould Boah
Le 22/02/2023 à 20h30

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Ces jeunes désœuvrés ont été biberonnés à la haine du Maroc et de son roi. Ils se retournent contre leurs bourreaux maintenant que la désillusion est là. Il est urgent de les laisser vivre dans leur pays l'Algérie et ne pas accueillir ces sauvageons. S'il fallait en faire des gens "normaux" et "civilisés" une génération ne suffirait pas. Ils sont dans leur désert algérien, qu'ils y restent. L'Algérie va se bruler les doigts avec sa propre arme. A bon entendeur

C'est représentatif de l'impasse algérienne. La fameux caillou que Boukharrouba voulait laisser dans la chaussure marocaine, c'est resté non pas comme un caillou mais comme une aiguille dans la chaussure algérienne. Algérie qui a sacrifié au minimum 700 ou 800 MM$ et surtout son propre développement économique et la construction du pays Algérie. Une impasse qui explique l'agitation dans tous les sens de la junte algérienne et qui entraine avec elle l'incompétente macronie.

déja que dans un pays en proie a des abus ou injustices de la part de leur l'état, les jeunes se rebellent voir pire car y a espoir de changement de régime. Dans ces camps de tindouf les jeunes n'ont rien où s'accrocher, n'ont pas d'identité ni de représentants, ni syndicats ni celui qui leur permet de sortir de ces camps où ils sont "ÔTAGES" du polisario et de son parrain qui les détient dans ce statut-quo comme monnaie de singe, il ne leur reste que quelques alternatives, celles que montrent ces image et au pire, l'autodestruction analogue au suicide. Le pire est a venir car ils ont l'outil qui leur donne l'espoir sinon l’opportunité de faire changer leur sort, déjà que certains enrôlés parmi ces combattants de la rasd se sont évaporés armes et bagages dans les rangs de l'AQMI

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