Vous souvenez-vous de cet ex-officier de l’armée algérienne qui, en 2021, avait appelé le Polisario, en direct et depuis le plateau d’une télévision algérienne, à commettre des actes terroristes à travers tout le Maroc? Au lieu d’être jugé ou sanctionné pour apologie du terrorisme, l’ex-colonel de l’armée de l’air algérienne, Mokhtar Mediouni, pour ne pas le nommer, a été promu PDG de l’aéroport Houari Boumediene, poste qu’il occupe toujours aujourd’hui.
On se rappelle aussi que, peu après lui, en mai 2022, un dirigeant du Polisario, Mohamed El Ouali Akeik, soi-disant chef des milices séparatistes, avait promis de lancer des «opérations subversives» dans toutes les villes du Sahara marocain.
Aujourd’hui, avec la découverte d’une importante cache d’armes dans le sud-est marocain, non loin des frontières algériennes et de Tindouf, le quotidien Assabah, dans son édition du mercredi 26 février, estime qu’il ne fait plus de doute que des liens directs existent entre le Polisario et la cellule daéchienne, dite «Lions du Califat», démantelée le 19 février dernier par les forces de sécurité marocaines. Le Polisario pourrait même être le principal convoyeur des armes et explosifs acheminés vers le Maroc à partir de la frontière algérienne.
Les enquêteurs marocains privilégient en effet la piste de Daech dans le Sahel, qui aurait donné le nom de «Lions du Califat» à la cellule terroriste démantelée il y a une semaine dans neuf villes du Royaume. Il s’agit maintenant d’identifier clairement ces acteurs étrangers qui préparaient des actes terroristes de grande ampleur contre le Maroc, d’autant plus que les armes retrouvées étaient emballées dans des pages de journaux maliens datés de janvier dernier. Malgré l’effacement volontaire de leurs numéros de série et de leur pays d’origine, il a été établi qu’elles proviennent d’arsenaux libyens, pillés en 2011 dans le sillage de la chute du régime de Mouammar Kadhafi.
Pour Assabah, il suffit de rappeler que Lehbib Ould Ali Ould Saïd, natif de Laâyoune et ayant grandi dans les camps de Tindouf où il s’entraînait au maniement des armes, est devenu en 2015 un émir d’Al-Qaïda au Sahel, sous le nom d’Adnan Abou El Walid Essahraoui.
Bien que tué dans une frappe française en 2017, les liens de sa nébuleuse avec le Polisario sont restés intacts. Les milices du Polisario continuent de prêter main-forte et de renforcer les rangs des différents groupuscules terroristes actifs au Sahel, avec lesquels elles entretiennent un trafic lucratif d’armes et d’aides humanitaires détournées.
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